Château de Rivaulde à Salbris dans le Loir-et-Cher

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Rivaulde

  • Route de Souesmes
  • 41300 Salbris
Crédit photo : Gene249 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée ; propriété de la commune

Période

4e quart XIXe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château, les espaces communs (escaliers, hall d'entrée, corridors de circulation) comprenant les trois grandes pièces du rez-de-chaussée, la salle dite de chasse, les sols de la cour du château, les allées d'accès du château, les murs d'entrée du domaine, les grilles, les façades et toitures de la centrale hydroélectrique sur la Sauldre, les sols des écuries avec le pédiluve, et les écuries du château, en totalité (cad. AD 226 à 228, 240, 330) : inscription par arrêté du 9 janvier 2006

Origine et histoire du Château de Rivaulde

Le château de Rivaulde se situe à Salbris, dans le Loir-et-Cher, et illustre l’architecture des domaines solognots. La présence d’un château est attestée en 1524 et 1755 ; au XVe siècle, Rivaulde était une forteresse appartenant aux seigneurs de La Ferté-Imbault, transformée ensuite en manoir. Au XIXe siècle, la propriété appartint au peintre Toulouse-Lautrec, qui la vendit en 1882 aux frères Schneider. En 1893, Henri Schneider acquiert le domaine pour le consacrer à la chasse ; il meurt le 18 mai 1898 sans avoir vu achevé le nouveau château, que sa femme Eudoxie Asselin recevra en cadeau. Paul-Ernest Sanson fut chargé d’un projet retenu en 1898 : un édifice en L reposant sur d’anciennes fondations, dont le noyau est un hall d’entrée coiffé d’un escalier monumental. L’escalier et le hall desservent, à droite, la zone des invités et la salle des chasseurs, et, à gauche, les appartements privés ; derrière le vestibule se trouvent la bibliothèque, le salon et la salle à manger. La construction s’étendit de 1900 à 1905 ; une source mentionne par ailleurs une reconstruction en 1902 par l’architecte Coulon pour Madame Schneider. Le château et ses écuries s’inscrivent dans la seconde vague de constructions castrales apparue à partir de 1890 dans le centre et le sud‑est de la Sologne, et le domaine fut parfois surnommé « le petit Vaux‑le‑Vicomte ». Madame Schneider fit de Rivaulde sa résidence de prédilection, y rassemblant meubles anciens et objets d’art, et y organisant une vie sociale centrée sur la chasse, qui renforçait ses réseaux : elle reçut aussi bien des membres de la haute noblesse (Luynes, d’Harcourt, Broglie, La Rochefoucauld) que de la haute bourgeoisie industrielle (Hennessy, Lebaudy, Wendel, Seillière), et une photographie de 1913 atteste la venue du prince de Galles. Incapables d’assurer l’entretien après les héritiers Schneider, les propriétaires vendirent le domaine au groupe Michelin dans les années 1950 ; celui‑ci fit du château une colonie de vacances avant qu’il ne soit pillé. Dans les années 1960, le bâtiment fut morcelé et vendu en copropriétés. En 1985, un golf fut créé par un industriel parisien, mais ses installations, après la faillite de son promoteur en 1996, furent revendues à la mairie de Salbris. Le reste des trois mille hectares fut partagé entre des descendants de la branche Sauvage de Brantes, parmi lesquels figure la famille d’Anne‑Aymone, épouse du président Valéry Giscard d’Estaing ; son père François est mort en résistant à Mauthausen en 1944. Le château de Rivaulde fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 9 janvier 2006.

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