Château de Roanne dans la Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Roanne

  • 3-9 Rue d'Harcourt
  • 42300 Roanne
Château de Roanne
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Château de Roanne
Château de Roanne
Château de Roanne
Crédit photo : Pierre de Montfalcon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIe siècle

Patrimoine classé

Donjon : inscription par arrêté du 11 octobre 1930

Origine et histoire du Château de Roanne

Le château de Roanne, situé dans la commune de Roanne (Loire), était un château fort dont seul subsiste aujourd'hui le donjon. Cet édifice, le plus ancien de la ville, fut élevé au XIIIe siècle par Bérard de Roanne. Il ne reste qu'un haut donjon carré aux angles arrondis, surmonté d'une guette et d'un comble plat couvert de tuiles creuses. Le contrôle de la ville et du château fit l'objet de nombreuses divisions et transferts entre seigneurs au cours des siècles. Jean, comte de Forez, acquit une moitié de la ville de Roanne de Guichard de Châtelperron et de son épouse, et en 1273 Guichard de Montagny céda un quart indivis à Guy, comte de Forez. Le 27 janvier 1294, Jehan, comte de Dreux, et Jeanne sa femme vendirent à Jehan, comte de Forez, pour 1 400 livres tournois le château et la ville de Roanne, en promettant de restituer des lettres de donation antérieures. En 1346, Hugues de Couzan possédait la moitié de Roanne, acquise par dot via Alix de la Perrière. En 1516, Anne de France et Charles III, connétable de Bourbon, donnèrent à Artus Gouffier la moitié de Roanne qu'ils détenaient. Charles IX érigea en mai 1564 les seigneuries de Boisy, la Motte et Roanne en marquisat en faveur de Claude Gouffier, puis transforma ce marquisat en duché de Roannais en novembre 1566, sous condition de racheter plusieurs châtellenies pour les unir au duché. Le roi procéda lui‑même au rachat et un arrêt du Parlement de Paris du 23 décembre 1567 imposa à Claude Gouffier de compenser la valeur des terres du duché et de fournir au Domaine une terre de 60 livres parisis de revenu. Louis Gouffier obtint ensuite, en septembre 1612 et avril 1620, des lettres d'érection en pairie pour le duché de Roannais. Le duché passa ensuite, par vente et héritages, aux d'Aubusson, puis fut confirmé comme duché par Louis XIV en avril 1667, et les différentes châtellenies furent successivement réunies au domaine roannais à la fin du XVIIe siècle. Malgré l'importance seigneuriale du lieu, le château servit à partir d'environ 1674 de tribunal et abrita ses prisons départementales jusqu'en 1810. En 1845, le chevalier Jean‑Étienne de Saint‑Thomas acquit les anciennes prisons pour 6 000 francs et entreprit des travaux de remise en état, enrichissant le logis d'une façade inspirée de la Renaissance, d'une balustrade ornée de portraits et d'ornements intérieurs aux fleurs de lys. Sous sa propriété, la bâtisse rassembla de nombreuses antiquités et peintures qui firent, selon les annuaires de 1870 et 1875, de l'ensemble « la principale curiosité de Roanne ». À la mort du chevalier en 1875, sa fille Clémentine hérita du château, qui resta dans la famille jusqu'à la fin du XXe siècle. Le donjon a été classé monument historique par arrêté du 11 octobre 1930. La ville de Roanne a acquis le château en 1997 et a reçu symboliquement la clé le 8 novembre de la dernière propriétaire. Des travaux de restauration de la façade et de la charpente ont été menés en 2009. Le donjon et la maison attenante abritent aujourd'hui l'office de tourisme et se visitent chaque samedi matin en été. Sur le plan architectural, le donjon est une tour carrée d'une vingtaine de mètres de haut, construite en pierres brutes, galets et petits blocs de granit de Villerest, avec des angles arrondis. Il est surmonté d'une guette recouverte d'ardoises qui existait déjà au milieu du XVe siècle lorsque Guillaume Revel a dessiné la ville. La salle dite des blasons, voûtée, a valu au donjon son inscription à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques ; son plafond porte une centaine de blasons peints du XIXe siècle sur instruction du chevalier de Saint‑Thomas. La façade inspirée de la Renaissance présente un très beau balcon forgé. L'enceinte du château a disparu ; un ancien pont‑levis enjambait des fossés alimentés par les étangs du château de Boisy via l'Oudan, qui se déversaient ensuite vers la Loire. Des fortifications subsiste un passage, l'ancienne porte d'or qui menait au quartier dit Bourgneuf.

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