Château de Rochebaron à Bas-en-Basset en Haute-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Rochebaron

  • Roche Baron
  • 43210 Bas-en-Basset
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Château de Rochebaron
Crédit photo : Torsade de Pointes - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château de Rochebaron (ruines) : classement par arrêté du 11 décembre 1951

Origine et histoire du Château de Rochebaron

Le château fort ruiné de Rochebaron occupe le sommet d’un éperon rocheux à environ 1,5 km au nord‑ouest de Bas‑en‑Basset, aux confins du Velay et de l’ancien comté de Forez. Mentionné pour la première fois en 1173 dans le cartulaire du prieuré de Chamalières, il fut le siège d’un mandement stratégique dont le territoire comprenait la majeure partie de la paroisse de Bas et débordait sur des paroisses voisines. Il est possible qu’un oppidum antérieur ait existé sur le secteur, même si d’autres sites proches ont été proposés pour cette hypothèse. La lignée des seigneurs de Rochebaron apparaît dans les sources médiévales, notamment avec Pons de Rochebaron, et la seigneurie passa ensuite à différentes familles. À partir du XIVe siècle la mouvance féodale du château fut partagée entre le comte du Forez et l’évêque du Puy, faisant de Rochebaron un point de rivalités juridiques et politiques. Les vestiges visibles aujourd’hui correspondent principalement à un vaste ensemble reconstruit au début du XVe siècle sur des fondations plus anciennes : la façade méridionale de la chapelle, la porterie à tourelles et deux hautes tours — dite tour circulaire et tour triangulaire — figurent parmi ces éléments. La campagne de modernisation gothique est généralement attribuée à Érail II, qui fit édifier une maîtresse tour et une grande tour ronde peu avant 1419 ; la mort de Guigues, fils d’Érail II, en 1424 semble avoir interrompu les travaux. Les soubassements du complexe chapelle‑portail, construits en moellons de grandes dimensions, et l’angle nord‑est de la tour triangulaire témoignent d’éléments antérieurs aux reconstructions du XVe siècle. Le plan général du noyau central reprend des implantations plus anciennes : un noyau résidentiel densément bâti au sommet de l’éperon, entouré d’un terre‑plein et de courtines défensives intégrant plusieurs tours d’angle. L’enceinte extérieure dessine un rectangle d’environ 200 m sur 50 m et s’ouvre par une porte fortifiée encadrée de deux tourelles ; la tour ronde, plus élevée et mieux conservée, a longtemps servi de bâtiment carcéral et est parfois qualifiée de donjon. À partir du XVIIe siècle le château fut progressivement abandonné par ses possesseurs ; des aveux et descriptions du XVIIIe siècle signalent déjà un état de ruine partiel, la chapelle et certaines tours ayant conservé une fonction carcérale ou un entretien limité. Durant et après la Révolution la chapelle fut pillée et, jusqu’au milieu du XIXe siècle, des démolitions destinées à la récupération de matériaux entraînèrent la perte d’importantes superstructures, malgré des représentations graphiques montrant encore des éléments couverts au milieu du XIXe siècle. Privé de propriétaire au début du XIXe siècle, le site se délabrera rapidement jusqu’à l’intervention d’une association de bénévoles, créée en 1972, qui œuvre à sa sauvegarde, à sa mise en valeur et à l’organisation de visites. Le château de Rochebaron est classé au titre des monuments historiques depuis décembre 1951.

Liens externes