Château de Romefort à Ciron dans l'Indre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Romefort à Ciron

  • Romefort
  • 36300 Ciron
Château de Romefort à Ciron
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Château de Romefort à Ciron
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Château de Romefort à Ciron
Crédit photo : Jean Faucheux - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIIe siècle, 2e moitié XIXe siècle

Patrimoine classé

Défenses du donjon ; courtines ouest et nord-ouest reliant le donjon au corps de logis, ainsi que leurs tours de flanquement ; façades et toitures du corps de logis ; façades et toiture de la tour semi-circulaire nord-ouest ; façades et toiture de la tour carrée nord-est ; vestiges de l'enceinte sud du château, à savoir : façades et toitures des deux tours de l'ancienne entrée, façades et toitures des corps de bâtiments jouxtant ces tours, vestiges de la courtine sud-ouest flanquée d'une tour semi-circulaire (cad. AZ 62, 66, 68) : inscription par arrêté du 18 février 1993 ; Donjon du château (cad. AZ 66) et moulin avec son mécanisme (cad. AZ 67) : classement par arrêté du 2 septembre 1994

Origine et histoire du Château de Romefort

Le château de Romefort, ancien château fort de la fin du XIIe siècle, se dresse sur la commune de Ciron, sur la rive gauche de la Creuse, au lieu-dit éponyme, à 900 mètres au sud-est de l'église ; il contrôlait à l'origine un gué sur la rivière. Le donjon principal a été construit entre 1180 et 1190 et apparaît en 1182 avec Gaudin de Romefort. Le logis actuel réunit la résidence seigneuriale et des éléments défensifs ; il est établi sur un plan quadrangulaire, flanqué de tours d'angle et de bretèches. Les parties anciennes du logis remontent aux XIVe ou XVe siècles ; une tour ouest présente des meurtrières du dernier quart du XVe siècle. L'escalier du logis et la tour est datent du XVIIe siècle, et une tour carrée à l'est est attribuée à cette même époque. Le corps de logis, encadré par une tour ronde du XVe siècle et une tour carrée du XVIIe siècle, a été remanié en 1921 ; une courte aile perpendiculaire, datée et réalisée par l'architecte départemental Henry Dauvergne, porte cette trace d'intervention. Le moulin a été modifié au XIXe siècle ; la maison du fermier et la grange sont contemporaines de la restauration du donjon. Des dessins datés de 1850 et des relevés complets de 1859 ont été réalisés par Victor Ruprich-Robert, architecte des monuments historiques ; deux projets de restauration par Ruprich-Robert en 1859 n'ont pas été suivis d'effet. Le projet réalisé pour la restauration du donjon et des abords a été dressé par l'architecte parisien Alexandre Arveuf-Fransquin (A.-A. Arveuf), élève de Questel ; les travaux, menés principalement entre 1872 et 1877, ont entraîné la destruction de l'aile est, de la chapelle, de la grange nord du donjon et du mur d'enceinte de la cour, la reconstruction quasi totale du donjon à partir du premier étage et la remise en état du logis. Un projet de reconstruction totale du logis dans le style gothique flamboyant, publié par Arveuf en 1881, n'a pas été réalisé. En 1879 étaient achevées les opérations majeures relevant du chantier d'Arveuf. Au plan historique, le fief passe des Culant (1309-1452) à Georges de Sully en 1452, une indivision entre ses héritiers préparant un temps l'abandon de l'ensemble. Pierre de Segondat acquiert Romefort le 10 avril 1548 et une querelle oppose alors sa famille à celle de Sully, la situation se réglant en 1597 au profit de Jean d'Harambure dit « le borgne », gendre de Segondat, qui devient seigneur du domaine en épousant Marie de Segondat. Le fils de Jean d'Harambure, également nommé Jean, consolide la fortune familiale par son mariage avec Marie Tallemant ; il est tué en Italie au combat de la Route en 1640 et son frère Henri lui succède, partageant ensuite les fiefs entre ses six enfants. Après la révocation de l'édit de Nantes, des descendants protestants se réfugient à Preuilly-sur-Claise et abandonnent Romefort, donnant lieu à une série de procès qui se terminent par un dédommagement à Jean Samuel, marquis d'Harambure, gouverneur de Poitiers. Le domaine passe ensuite aux marquis de Belabre jusqu'à la Révolution, qui entraîne la disparition de la seigneurie et le morcellement des terres ; le château est ultérieurement acquis par la famille de Bondy et se trouve toujours dans sa descendance. Le père de Foucauld aurait été converti dans ce château par la comtesse de Bondy. Sur le plan des protections, les défenses du donjon, les courtines ouest et nord-ouest reliant le donjon au corps de logis et leurs tours de flanquement, les façades et toitures du corps de logis et de certaines tours, ainsi que des vestiges de l'enceinte sud et des corps de bâtiments adjacents ont fait l'objet d'une inscription par arrêté du 18 février 1993 ; le donjon et le moulin avec son mécanisme ont été classés par arrêté du 2 septembre 1994.

Liens externes