Château de Rosanbo à Lanvellec en Côtes-d'Armor

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château Médiéval et Renaissance

Château de Rosanbo

  • D22
  • 22420 Lanvellec
Château de Rosanbo vue aérienne
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Château de Rosanbo
Crédit photo : Chateaualainderosanbo - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIe siècle, 1er quart XXe siècle

Patrimoine classé

Château : inscription par arrêté du 22 mars 1930 - Colombier et jardins ; grand et petit parc, incluant notamment l'ensemble des terrasses et la statuaire (cad. A 206 à 211, 213, 303) : inscription par arrêté du 20 mars 1995

Origine et histoire du Château de Rosanbo

Le château de Rosambô, ancien château fort transformé en gentilhommière à partir de 1683, est composé de plusieurs corps de bâtiments d'époques diverses s'étalant du XVe au XIXe siècle, avec une prédominance des XVIIIe et XIXe siècles. Il se dresse au nord-ouest du bourg de Lanvellec, à 1 300 mètres, perché sur la rive orientale du Dour Elégo à environ 80 mètres d'altitude ; ce petit affluent du Yar se jette dans la baie de Saint-Michel-en-Grève située à six kilomètres. Le toponyme apparaît sous la forme "Rosambô" sur le cadastre de 1813 et "Rosanbo" selon l'Institut Géographique National ; en breton Roz an Bo signifie littéralement « promontoire ou pente sur le Bô ». Le site, protégé par un écrin de bois de haute futaie, aurait été occupé par une maison forte avant l'établissement du manoir primitif. À l'origine du château actuel se trouve un manoir de la fin du Moyen Âge, agrandi et modifié aux XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles : pavillon d'angle nord-est, aile nord des communs, grand pavillon ouest, galerie d'arcade, pavillon sud, chartrier portant la date de 1738, salle à manger, salon avec boiseries et escalier à balustres. Du manoir primitif subsistent encore certaines parties, notamment une tour d'escalier. Le colombier, élevé en 1697 selon la tradition orale et restauré en 1738 comme l'atteste une inscription, témoigne des aménagements agricoles de la seigneurie. Ces travaux d'agrandissement et de restauration ont été confiés à des architectes connus, parmi lesquels Louis Joubert d'Orgemont vers 1736-1738, Alain Lafargue vers 1895, et le paysagiste Achille Duchêne pour l'aménagement du parc vers 1910. Une vue perspective de Louis Joubert datée de 1736 conservée dans les archives de Rosanbo représente le moulin à eau et la buanderie alimentés par un bief du Dour Elégo, le bois et le potager en terrasses, le château entouré de son jardin et de murs ornés de petits pavillons, l'avenue, le verger, le colombier et la chapelle ; un bâtiment situé immédiatement au nord du château apparaît ruiné sur le cadastre de 1813. Le parc de quatre hectares, aménagé vers 1910 dans l'ancien verger clos par Achille Duchêne (1866-1947), comprend une charmille de 2 500 mètres, en partie voûtée sur 500 mètres, composée de 12 000 pieds de charmes, ainsi qu'une allée cavalière périphérique, une piste de galop, un manège, une « tribune des dames » et un rond de longe destinés à la pratique équestre. Pour l'agrément paysager ont été créés un miroir d'eau, des allées, des tapis de verdure (salles des Vases, du Lion avec une réplique du lion de Baryre, de la Naïade, du Cerf, des Marmousets) et des statues, dont le Sanglier de 1942, symbole des Rosanbo. Le château a été inscrit au titre des Monuments historiques en 1930 et son parc inscrit en 1995. La demeure est restée dans la même famille depuis le XIVe siècle ; en 1688 Geneviève de Coskaër de Rosanbo épousa Louis II Le Peletier, permettant la transmission du nom, et la famille connut des drames pendant la Révolution, certains de ses membres étant guillotinés en 1794. Alain Le Peletier, marquis de Rosanbo, a ouvert le château au public en 1958 ; une aile fut ravagée par un incendie en 1967. En 2007 Alain de Rosanbo créa la fondation Alain de Rosanbo, reconnue d'utilité publique en 2011 ; à sa mort le 7 février 2016, son épouse Francesca, marquise de Rosanbo, a poursuivi l'œuvre de la fondation. Plus récemment, le labyrinthe de charmes palissadés a été créé en 2009.

Liens externes