Origine et histoire du Château de Rosey
Le château de Rosey, situé sur la commune de Rosey (Saône-et-Loire) au sud du village à flanc de pente, est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 13 décembre 1977.
Le bâtiment présente un plan rectangulaire. Sur la façade nord, un avant-corps d'une seule travée forme une légère avancée : au rez-de-chaussée s'ouvre une porte en plein cintre encadrée par deux pilastres toscans reposant sur un encadrement rectangulaire en bossage en table ; au premier étage une porte-fenêtre donne sur un balcon à consoles doté d'un garde-corps en fer forgé et surmonté d'une frise à motifs de grecques ; au second étage se trouve un oculus ovale. Des tables fouillées, prolongement vertical des pilastres, montent du balcon jusqu'à la corniche qui supporte un fronton cintré orné d'un cartouche ovale entouré de motifs végétaux.
L'avant-corps de la façade sud comprend trois travées ; le rez-de-chaussée, en bossage continu, est percé de trois baies en plein cintre et surmonté d'un fronton percé d'un oculus.
Au nord, le château est précédé d'une cour encadrée de communs ; une porte cochère sans couronnement la sépare d'une longue allée bordée d'arbres. Un jardin inspiré des jardins à la française entoure l'édifice au sud et à l'est. Le château est une propriété privée et n'est pas ouvert à la visite.
Depuis le XVIe siècle, la terre de Rosey et la prévôté de Loisey étaient partagées entre deux seigneurs exerçant la basse et la moyenne justice. En 1767, Antoine Clerguet, capitaine en chef du vol de la grande fauconnerie de France, devint, à l'issue d'une évolution lente et complexe, l'unique propriétaire et fit bâtir, au lieu-dit « le Meix Loisey », une élégante demeure peut-être inspirée par les œuvres d'Émiland Gauthey. Après la mort de ce propriétaire sans héritier direct, le château échoit, en 1789, à Vincent-Mathias Villedieu de Torcy. Pendant la période révolutionnaire, le propriétaire ayant émigré, le domaine fut vendu à Antoine-Denis Bottex, greffier au tribunal de Chalon, qui fit abattre la chapelle et la bibliothèque formant deux courtes ailes d'un seul niveau couvertes de terrasses à balustrade de part et d'autre du bâtiment central. Le château entra en 1819 dans la famille Vitteaut, fut cédé en 1903 à madame de La Grandière, puis hérité en 1945 par son neveu Victor Pardon, qui le conserva jusqu'à son décès en 1975 ; en 1976, il fut acquis par Robert Arnal.