Période
limite XVIe siècle XVIIe siècle, 1er quart XXe siècle
Patrimoine classé
Le château, à savoir le logis (corps principal et aile en retour) en totalité, le bâtiment de commun lui faisant face pour ses façades et toitures ainsi que le portail d'entrée, le mur est prolongeant le commun, les arcades prolongeant l'aile est du logis, les ruines de l'oratoire, le jardin en terrasse sud avec ses murs de soutènement (cad. C 810, 806, 807, 809, 811) : inscription par arrêté du 7 mars 2007
Origine et histoire du Château de Rosmorduc
Le château de Rosmorduc, situé à Logonna-Daoulas (Finistère, Bretagne), est bâti sur une ancienne motte féodale. Les terres appartiennent à la famille éponyme depuis le XIIIe siècle. Le manoir primitif, édifice fortifié, était protégé par une enceinte trapézoïdale bordée de douves, avec une face ouverte sur la mer et un talus maçonné le long de l'estuaire. Un bâtiment est probablement construit vers 1545, puis restauré au début du XVIIe siècle et à nouveau vers 1648. Dès 1710, les Rosmorduc délaissent la demeure familiale au profit du château de Kerazan ; le manoir devient une résidence campagnarde destinée à la chasse et perd son corps de logis principal. Saisi comme bien national pendant la Révolution, il est transformé en ferme. Autour de 1900, une importante campagne de restauration et de reconstruction conduite par l'architecte Henri Mellet restitue un ensemble manorial organisé autour d'une cour fermée : l'ancienne aile de communs sud est transformée en corps de logis principal, une courte aile en retour à l'est est rattachée et un corps de communs est disposé en face au nord. L'architecte reprend largement la distribution et les décors intérieurs en remployant des éléments anciens, tandis que les tentures d'origine ont été conservées. Les travaux semblent avoir porté surtout sur la reprise du corps principal, notamment la façade arrière avec la création d'un corps saillant formant loggia et l'agrandissement des pavillons latéraux, la façade sur cour ayant été moins recomposée. Le château est partiellement inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 7 mars 2007. Sont protégés le logis (corps principal et aile en retour) dans leur totalité, le bâtiment de commun lui faisant face pour ses façades et toitures, le portail d'entrée, le mur prolongeant ce commun, les arcades prolongeant l'aile est du logis, les ruines de l'oratoire ainsi que le jardin en terrasse sud avec ses murs de soutènement.