Château de Roussillon dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Roussillon

  • Place de l'Edit 
  • 38150 Roussillon
Château de Roussillon
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Crédit photo : GAllegre - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures ; aile ouest en totalité ; ensemble des intérieurs du deuxième étage ; escalier à mur noyau ajouré du corps central (cad. G 24) : classement par arrêté du 14 novembre 1997 - Rez-de-chaussée et premier étage, à l'exception des parties classées (cad. G 24) : inscription par arrêté du 14 novembre 1997

Origine et histoire du Château de Roussillon

Le château, aujourd’hui mairie, a été élevé à partir d’une maison forte du XVe siècle pour le cardinal François de Tournon, la construction étant datée dans différentes sources entre 1543 et 1548 et parfois évoquée comme une reconstruction en 1552. On attribue sa conception à l'Italien Sebastiano Serlio et la construction fut probablement dirigée par l'architecte Jean Vallet ; plusieurs dates sont inscrites dans le bâti (1548, 1549, 1553, 1558). Présenté comme un château de plaisance reconstruit dans le style Renaissance, il est considéré comme le seul édifice de ce style dans le département de l'Isère. Le château affiche un net caractère italien, avec des façades de type florentin, un escalier à balustres, un plafond dit « à la fougère » et un mur ajouré orné de grotesques du XVIe siècle. C'est au château que Catherine de Médicis séjourna en 1564 et modifia le projet d'un texte qui donna naissance, le 9 août 1564, à l'Édit de Roussillon fixant le premier jour de l'année au 1er janvier. Au fil des siècles, la propriété fut possédée par Marguerite de Montmorency, François‑Alphonse de Clermont Chaste puis Marie‑Louis Caillebot de la Salle. Pendant la Révolution, le château fut vendu comme bien d'émigré en 1794 ; son gendre, le comte du Parc, le racheta avant de le vendre en 1805 au sieur Albert, qui le céda à la commune en 1868. À la fin du XIXe siècle, la ruine fut évitée lorsque le maire le racheta pour y installer la mairie, et depuis 1872, après diverses restaurations, l'édifice abrite l'hôtel de ville. L'office de tourisme occupe aujourd'hui une partie du rez‑de‑chaussée de l'aile ouest et l'ensemble du château est ouvert à la visite, notamment les appartements du cardinal situés au deuxième étage du « château neuf ». Le château présente une forme en U composée de trois parties : la maison forte centrale, le « château neuf » accolé à l'est et l'aile ouest, longue de 51 mètres sur 8 mètres, qui comprend une grande galerie longue de cinquante mètres. Cette aile est reliée à la maison forte par un pont couvert rappelant les ponts florentins. Le « château neuf » se présente comme une imposante villa à l'italienne, sans fortifications, de 20 m sur 28 m. Le site était autrefois entouré de jardins en terrasses, de vergers et de vignes. Des vestiges médiévaux subsistent, notamment l'ancienne tour dite de la Gendarmerie et une courtine percée d'une porte en tiers‑point. La maison forte est construite en maçonnerie, tandis que le château et la grande galerie sont en pierres de taille appareillées. Le château est protégé au titre des monuments historiques : les façades et toitures, l'aile ouest en totalité, l'ensemble des intérieurs du deuxième étage et l'escalier à mur noyau ajouré du corps central sont classés, et le rez‑de‑chaussée ainsi que le premier étage, à l'exception des parties classées, font l'objet d'une inscription par arrêté du 14 novembre 1997. Le cardinal François de Tournon, héritier du comté de Roussillon en 1532 et devenu archevêque de Lyon en 1551, conserva l'usufruit lorsqu'il donna le comté à son neveu Just de Tournon en 1548 ; il y fit un long séjour de convalescence en 1552‑1553. En 1559, Just de Tournon accueillit au château le cortège de Michel de L'Hospital accompagnant la princesse Marguerite de France. Une tradition rapporte, sous forme de légende, que Shakespeare aurait séjourné au château et s'en serait inspiré pour Tout est bien qui finit bien.

Liens externes