Construction initiale XIVe siècle (≈ 1450)
Édification du château pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins.
XVe siècle
Modifications architecturales
Modifications architecturales XVe siècle (≈ 1550)
Transformation des fossés en douves et ajout d'un portail.
2e moitié XVIe siècle
Ajout de vantaux
Ajout de vantaux 2e moitié XVIe siècle (≈ 1650)
Ajout des vantaux de porte datés de la fin du XVIe siècle.
1ère moitié XVIIIe siècle
Transformations majeures
Transformations majeures 1ère moitié XVIIIe siècle (≈ 1850)
Destruction des courtines est, création de jardins et réorganisation des accès par Mansart.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Château (ruines) (cad. B 341 à 344) : classement par arrêté du 9 mai 1914
Personnages clés
Jules Hardouin-Mansart
Architecte responsable des transformations majeures au début du XVIIIe siècle.
François Spang-Babou
Propriétaire ayant racheté et restauré le château en 1977.
Origine et histoire du Château de Sagonne
Situées sur la commune de Sagonne, dans le val de Germigny (Cher), les ruines du château témoignent d'une forteresse qui a marqué le paysage entre Berry et Bourbonnais. Le site, ancien oppidum implanté le long d'une voie romaine, est mentionné dès 832 et la seigneurie est restée liée à la maison de Sancerre depuis le Xe siècle. Le château fut élevé au XIVe siècle pour contrôler l'itinéraire de Bourges à Sancoins ; à cette époque les fossés furent transformés en douves alimentées par le ruisseau du Sagonin. L'enceinte primitive comprenait huit tours et deux portails ; aujourd'hui subsistent surtout la partie ouest et nord de cette fortification, percée d'un portail dont l'arcade remonte au XVe siècle. On distingue encore les piliers qui supportaient les bases des échauguettes, des trous d'assommoir, des fragments de herse dans leur logement et des vantaux de porte datés de la fin du XVIe siècle ; sous une voûte en arc brisé débute l'escalier menant aux étages. Quatre tours à base talutée, baignées par les douves, conservent des rez-de-chaussée voûtés en cul-de-four ; la façade sur cour, du XVe siècle, présente des fenêtres moulurées à doucines, tandis que des ouvertures du XVIIIe siècle perforent l'extrémité du bâtiment. La plupart des portes ont gardé leurs moulurations d'origine et l'ensemble des bâtiments conserve des plafonds à la française. Au fil des siècles la seigneurie changea de mains : après les Sancerre et les Amboise, elle passa aux Babou au XVIe siècle, puis connut plusieurs propriétaires avant d'être acquise par Jules Hardouin-Mansart en 1699. Mansart entreprit au début du XVIIIe siècle des transformations importantes : il détruisit les courtines côté est pour ouvrir une perspective, remodela les abords en créant plantations, jardins et potager, et réorganisa les accès et les ailes du logis. Longtemps attribués à Le Nôtre, les jardins à la française créés alors sont désormais rattachés aux réalisations de Mansart ; ces aménagements ont aujourd'hui disparu. À la Révolution, le château fut dépecé, ses toits démontés et ses matériaux vendus, puis il servit de carrière et de ferme, sombrant dans l'abandon malgré son classement au titre des monuments historiques en 1914. Racheté en 1977 par François Spang-Babou, le site a fait l'objet de campagnes de restauration menées par des bénévoles ; le château médiéval a partiellement été remonté et est aujourd'hui ouvert à la visite, tandis que la partie classique du XVIIIe siècle a disparu.