Château de Saint-Aubin-du-Cormier en Ille-et-Vilaine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Saint-Aubin-du-Cormier

  • La Butte Môquet
  • 35140 Saint-Aubin-du-Cormier
Château de Saint-Aubin-du-Cormier
Château de Saint-Aubin-du-Cormier
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Crédit photo : Grahamec - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Frise chronologique

Moyen Âge central
Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1200
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
1225
Construction du château
1231
Siège français
1234
Soumission à la France
1342
Prise par Charles de Blois
1381
Rendu à Jean IV
1435-1437
Renforcement des défenses
1449
Travaux de renforcement
1464
Travaux supplémentaires
1488
Bataille de Saint-Aubin
1490
Démantèlement du château
1730
Transfert du culte
1899-1902
Construction de l'église
1903
Destruction de la chapelle
1921
Fin de l'usage de la tour Veillard
15 décembre 1926
Inscription aux monuments historiques
1982
Acquisition de l'orgue
31 juillet 2015
Classement du monument
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les parties publiques des deux enceintes du château, avec l'ensemble des élévations et le sol d'assiette des parcelles (cad. E 169 à 171, 189 à 193, 203, 204, 645, 646, 844, 848) : inscription par arrêté du 3 octobre 2017

Personnages clés

Henri Mellet Architecte concepteur de l'église néo-romane.
Arthur Regnault Conseiller ayant inspiré Henri Mellet.
Richer Entrepreneur ayant réalisé la construction de l'église.
Rault Maître-verrier ayant réalisé les vitraux de l'église.
Aristide Cavaillé-Coll Facteur d'orgue ayant construit l'orgue de la chapelle du grand séminaire d'Albi.
Yves Sévère Facteur d'orgue ayant remonté et restauré l'orgue de l'église.
Pierre Ier de Bretagne Seigneur ayant fait édifier la forteresse en 1225.
Louis II de La Trémoille Commandant de l'armée royale lors de la bataille de Saint-Aubin en 1488.
Charles VIII Roi de France ayant ordonné le démantèlement du château en 1490.
Artus Brécart Capitaine de Saint-Aubin-du-Cormier en 1458.
François II Duc de Bretagne vaincu lors de la bataille de Saint-Aubin en 1488.
Anne de Bretagne Figure légendaire associée au château, évoquée dans des récits folkloriques.

Origine et histoire du Château de Saint-Aubin-du-Cormier

L'église Saint-Aubin est située à Saint-Aubin-du-Cormier, dans le département d'Ille-et-Vilaine. La première église primitive, appelée Saint-Malo-de-Bécherel, se trouvait à cinq cents mètres de la ville ; elle tomba en ruines et cessa d'être paroissiale en 1730. Le culte fut alors transféré dans la chapelle Notre-Dame, dite chapelle ducale, qui prit le patronage de Saint-Malo ; cette chapelle fut détruite en 1903 à l'exception de la tour dite Veillard. Une nouvelle église, conçue par Henri Mellet et réalisée par l'entrepreneur Richer, fut construite entre 1899 et 1902. Le monument a été inscrit aux monuments historiques par arrêté du 31 juillet 2015.

De la chapelle ducale, seule la tour Veillard subsiste : elle a remplacé le clocher initial et a abrité les cloches jusqu'en 1921. De section carrée, la tour présente un rez-de-chaussée et deux étages, des murs en moellons de granit crépi, des chaînes d'angle en pierres de taille et une toiture d'ardoises en pavillon munie de lucarnes. Le rez-de-chaussée s'ouvre côté sud par une fenêtre en arc plein cintre et communique au nord par une grande arcade ; le second étage, délimité par un cordon mouluré, faisait office de beffroi percé d'arcades garnies d'abats-sons.

Orientée vers le nord, l'église offre son entrée principale sur la façade méridionale que l'architecte a mise en valeur par une esplanade engazonnée et une triple volée de marches rachetant le dénivelé depuis la place Alexandre Veillard. Malgré une parcelle étroite et un bâti voisin, Mellet a conçu une composition monumentale en décalant la façade par rapport à l'alignement des maisons pour créer un cheminement ascensionnel depuis les rues voisines. L'édifice s'inscrit dans le corpus néo-roman d'Henri Mellet, d'influence limousine et auvergnate, et préfigure d'autres réalisations telles que celles de Saint-Malo-de-Phily, Saulnières et la chapelle du lycée Saint-Vincent à Rennes. Les voyages de l'architecte et les conseils d'Arthur Regnault, ainsi que des filiations aux travaux de Paul Abadie, ont nourri son inspiration. La façade se distingue par une austérité liée à une quasi-monochromie et à l'emploi de pierres locales (granit gris, cornéenne), compensée par un agencement soigné des moellons et des pierres de taille et par une stéréotomie travaillée du portail et de la rose.

À l'intérieur, quatre chapiteaux sculptés illustrent des scènes bibliques et mariales : du côté nord figurent des épisodes de la vie du Christ (guérisons, apaisement de la tempête, descente du paralytique, Jésus et les enfants), des scènes liées au règne de David et des épisodes mariaux comme l'Annonciation et l'Assomption ; du côté sud se lisent la présentation de Marie au Temple, des thèmes liés à l'Immaculée Conception et au mariage de Marie et Joseph, ainsi que des scènes évangéliques telles que la Pentecôte, les Rameaux, l'enseignement sur la montagne, la Résurrection et la Cène.

Le maître-verrier rennais Rault a réalisé au début du XXe siècle un ensemble cohérent de vitraux qui se répartit en trois sous-ensembles. La nef et les collatéraux présentent des grisailles mécaniques ornées d'entrelacs et de bordures feuillagées bicolores alternant des teintes bleu/jaune et rouge/vert ; la rose de la façade, aux tons jaunes et violets, s'orne de motifs feuillagés d'inspiration gothique. La chapelle du transept gauche reçoit des verrières plus chamarrées composées de rinceaux multicolores sur fond turquoise et de bordures de feuillages, motifs repris dans les baies de l'absidiole sur fond rouge. Le rond-point du chœur contient les vitraux historiés de l'édifice représentant des saints sous des dais ouvragés — parmi eux saint Henri, saint Louis, saint Aubin, le Christ (Sacré-Cœur), saint Malo, saint Jean et saint Michel — encadrés d'une bordure bleue ponctuée de feuilles et d'ornements turquoise et or. Le programme iconographique conduit le fidèle d'une grisaille néo-romane vers des verrières de plus en plus figuratives à l'approche du sanctuaire.

L'orgue provient de la chapelle du grand séminaire d'Albi : instrument d'Aristide Cavaillé-Coll daté de 1854, il a été acquis par la paroisse en 1982 et inauguré le 17 novembre 1985 après remontage par le facteur Yves Sévère, qui porta le pédalier à 30 notes. Placé dans le bras gauche du transept, le buffet repose sur un soubassement élevé et combine tourelles et plates-faces encadrées d'arcades plein cintre, avec un décor sculpté doré sur fond gris-bleu. La partie instrumentale, classée au titre des objets par arrêté du 9 juillet 1981, offre une palette sonore caractéristique de la transition entre orgue post-classique et instrument symphonique ; la console est retournée, avec transmission mécanique et machine Barker au grand-orgue. L'instrument comprend des jeux de fonds, d'anches et de flûtes couvrant des registres graves et aigus, et dispose d'accouplements et d'accessoires tels qu'un tremblant et une expression par bascule.

Liens externes