Origine et histoire du Château de Saint-Blancard
Le château de Saint‑Blancard, situé au centre de la commune éponyme dans le Gers (Occitanie), est un château fort français partiellement inscrit au titre des Monuments historiques le 23 novembre 2005. Des fouilles menées en 1889 ont montré une occupation du site depuis l'Antiquité et tout au long de la période médiévale. Un château existait déjà au XIIIe siècle et, en 1303, un accord fut signé entre les habitants du village et Pierre d'Orbessan pour la construction d'un nouveau château. L'essentiel des maçonneries remonte au XIVe siècle, tandis que des percements ont été réalisés au XVIe siècle. Le maréchal de Biron, né au château en 1562, fut plus tard décapité pour avoir conspiré contre Henri IV après l'avoir servi. Le bâtiment subit un incendie en 1888 ; lors de la reconstruction, Henri de Gontaut, marquis de Saint‑Blancard (1813‑1897), fit édifier un donjon à l'ouest et aménager des décors intérieurs néo‑gothiques. À cette époque, les murailles ouest et sud furent abattues pour dégager la vue sur les Pyrénées. Les communs et une serre nouvelle furent construits à la fin du XIXe siècle et la dernière portion d'enceinte, copie de la seconde enceinte de Carcassonne, date de 1926. Le domaine appartenait à la famille de Gontaut Biron ; en 1959 Armand de Gontaut Biron vendit le château, qui fut ensuite transformé en hôpital. Depuis 1990, la propriété appartient à un ressortissant britannique, Andrew Harding, qui l'a progressivement délaissée, conduisant à son abandon. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le château joua un rôle important dans la préservation des œuvres du Département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre, grâce à l'action de Jacques Jaujard et de Christiane Desroches Noblecourt. Le 22 octobre 2000 fut créée une association pour la défense du château et de son parc ; des opérations de nettoyage y sont régulièrement menées.