Origine et histoire du Château de la Motte
Le château de Saint-Brice, autrefois appelé château de la Motte, se dresse à l'est du bourg de Saint-Brice-en-Coglès, sur les bords de la Loisance. La présence d’un château à cet emplacement est attestée dès 1151 ; la châtellenie relevant de la baronnie de Fougères fut érigée en baronnie en 1566 puis en marquisat en 1664. Le château-fort médiéval était déjà en ruines au XVIe siècle et le bâtiment actuel date du début du XVIIe siècle. L’édifice forme trois côtés d’un carré et est flanqué de quatre pavillons ; on y relève également un perron, une orangerie et un bassin à balustres. La porte d’entrée, percée dans un corps de bâtiment flanqué de deux petites tourelles carrées, comporte un portillon et était autrefois protégée par une herse et deux ponts-levis. Pendant la Chouannerie, le château fut pillé le 20 juillet 1795 par des volontaires et des gardes nationaux de Saint-Marc-le-Blanc; six personnes, âgées de 14 à 53 ans, furent fusillées dans le bois de la Motte, près de l’étang de Dieulegard. Quatre jours plus tard, des gardes nationaux de Saint-Marc, d’Antrain, de Rimou et de Tremblay revinrent piller le château et y assassinèrent une servante nommée Françoise Hédou ; un garde national de Rimou trouva la mort accidentellement par un coup de feu tiré par un camarade. Le château a été inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 31 octobre 1975 ; le site formé par le château et ses abords est, quant à lui, inscrit par arrêté du 4 décembre 1942. Le lieu est également répertorié comme site archéologique sous le numéro 35 257 1 AH.
