Château de Saint-Dizier en Haute-Marne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Dizier

  • 54 Rue Gambetta
  • 52100 Saint-Dizier
Château de Saint-Dizier
Château de Saint-Dizier
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Château de Saint-Dizier
Château de Saint-Dizier
Crédit photo : Vassil - Sous licence Creative Commons
Propriété du département ; propriété privée ; propriété d'une société privée

Période

XIIIe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Vestiges du château et de son enceinte (tours d'entrée, ancienne porte, tours de la terrasse, du moulin, de la batterie et du Saint-Esprit avec leurs courtines) ; bastion en terre dit le Cavalier (cad. CP 63, 121, 123) : inscription par arrêté du 2 mars 1994

Origine et histoire du Château de Saint-Dizier

Le château de Saint-Dizier, situé dans le département de la Haute-Marne en région Grand-Est, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1994. À l'origine, la ville formait un bourg castral : un village fortifié comprenant un château établi sur l'emprise de l'ancien village d'Olonne. La première mention connue du château date de 1189 dans le cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Montier-en-Der ; il appartenait alors à Guy II de Dampierre. La fin des travaux est attestée en 1228, lorsque le seigneur exige que les plaids se tiennent dans son château. La seigneurie resta dans la famille de Dampierre jusqu'en 1401, date de la mort d'Édouard de Dampierre ; sa veuve apporta ensuite le château à Jean III de Vergy par son remariage. Jean III fit effectuer des travaux évalués à deux mille cinq cents écus d'or et fit apposer son blason, « de gueules à trois quintefeuilles d'or », à la porte du château. Intégré au domaine royal, le roi Louis XI le donna à Guillaume IV de Vergy, donation révoquée en 1488 par Charles VIII qui rattacha de nouveau le château au domaine royal. Comme place forte royale, il fut alors commandé par un gouverneur assisté d’un lieutenant. Aux XVIe et XVIIe siècles des ingénieurs royaux, dont Girolamo Marini, modifièrent l’enceinte en y adjoignant des bastions ; les remparts, sous la charge de la ville, étaient relativement bien entretenus, tandis que les dépendances l’étaient moins. Le château fut donné en apanage à divers grands seigneurs ; il appartint notamment au duc d’Orléans jusqu’en 1701 et servit de casernement pour les troupes de passage. Au XVIIIe siècle, le gouverneur Biaudos de Casteja n’y résida pas et loua une maison en ville. Après le grand incendie de 1775 qui dévasta la vieille ville, la création d’une nouvelle voie par Jean Joseph Bochet de Coluel modifia l’environnement urbain : en 1781, à la fin des travaux, le château perdit son isolement et son unité défensive et fut qualifié de « place abandonnée ». En 1776 Bérault, baron de Courville, acheta l’apanage ; sa veuve, Marie Anne Grossard de Virly, obtint en 1786 un bail emphytéotique de 99 ans pour continuer à jouir des bâtiments du gouverneur. Le château fut vendu comme bien national pendant la Révolution et son jardin fut agrandi par le comblement des fossés. La veuve Courville, devenue Mme Daston, obtint la nue-propriété en 1807 et la propriété fut ensuite morcelée. Au XIXe siècle la tour Cocquart fut supprimée, puis une tour d’angle et une courtine furent démolies ; en 1826 Nicolas Coquart en devint propriétaire, puis le château passa à sa fille, épouse Viry, maîtresse de forges à Cousances. Un incendie en 1945 détruisit une grande partie du monument. La famille Viry participa à la reconstruction et le château fut ensuite loué à la sous-préfecture venue de Wassy ; la famille fut finalement expropriée pour cause d’utilité publique et était le dernier propriétaire privé. Une importante campagne de restauration, engagée dès 1997, a donné au château son apparence actuelle. Les documents et vues conservés illustrent cette évolution : représentation imaginée pour 1555 par François Alexandre Pernot (c. 1860-1865), dessin de J. Peeters dans la Topographia Galliæ (1656), une vue de la porte en 1838, ainsi que diverses photographies montrant les remparts, la tour du Saint-Esprit, la muraille et le cèdre centenaire, et l’état actuel côté cour.

Liens externes