Château de Saint-Élix-le-Château en Haute-Garonne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Saint-Élix-le-Château

  • 172 Le Château
  • 31430 Saint-Élix-le-Château
Château de Saint-Élix-le-Château
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Château de Saint-Élix-le-Château
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Propriété privée

Période

2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Château : inscription par arrêté du 31 janvier 1927 ; Parc du château, y compris l'orangerie et son jardin, les murs de clôture, les écuries, le bassin et le pigeonnier (cad. C 54, 68 à 72, 74, 75, 85 à 90, 280, 92 à 94, 96, 249, 73, 279) : inscription par arrêté du 3 février 1994

Origine et histoire du Château de Saint-Élix-le-du Château

Le château de Saint-Élix, situé sur la commune de Saint-Élix-le-Château en Haute-Garonne (Occitanie), est un exemple de demeure de la Renaissance. La légende attribue sa construction à la demande de François Ier pour une favorite, mais il a été édifié entre 1540 et 1548 par l’architecte toulousain Laurent Clary pour Pierre Potier de la Terrasse, capitoul de Toulouse, secrétaire et notaire de François Ier, maître des requêtes et président du Parlement de Toulouse. Les verrières furent réalisées par Joseph Gressier, selon un contrat signé le 14 septembre 1545. L’édifice se présente comme un pavillon carré en briques apparentes, reposant sur un sous-sol, avec un rez-de-chaussée et un étage ; un second niveau sous combles existait mais a été détruit lors d’un incendie en 1945. Le logis est cantonné de tours rondes à deux étages sur rez-de-chaussée; les fenêtres sont munies de meneaux et l’abondance du décor sculpté témoigne de l’ancienne magnificence du lieu, illustrée notamment par une cheminée de l’École de Fontainebleau ornée d’un blason portant les armoiries des familles de Saint-Lary et Berthier. Des éléments défensifs médiévaux, tels que pont-levis et échauguettes, ont disparu et les fossés ont été comblés à la Révolution ; tours, créneaux et toitures avaient également été abattus, mais les toitures des deux tours de la façade nord furent refaites en 1847. Le perron nord date du XVIIe siècle et le perron sud du XIXe siècle. Au fil des siècles, la propriété a appartenu à de nombreuses familles : parmi ses occupants figurent le marquis de Montespan — époux de Françoise de Rochechouart-Mortemart, maîtresse de Louis XIV —, puis le duc d’Antin, l’archevêque Jacob, les barons Ledesme, la famille Carrère (Carrère de Saint-Élix puis Carrère de Maynard de Ségoufielle), les familles de Suares d’Alméda, la princesse polonaise de Lubomirski et Madame Paul Fournes. Les Ledesme et la famille Carrère enrichirent la demeure de décors et d’ameublement somptueux, tandis que le marquis de Montespan fit édifier l’orangerie et les écuries ; plusieurs œuvres du sculpteur François Lucas sont également associées au château. Réquisitionné pendant la Seconde Guerre mondiale par l’École de l’Armée Française, le château fut partiellement incendié et pillé en 1945, puis restauré au début des années 1980 par son propriétaire Claude Cambou. Classé monument historique le 31 janvier 1927, le logis et son décor ont bénéficié d’inscriptions complémentaires : le parc, le jardin régulier, l’orangerie, les murs de clôture, les écuries, le bassin et le pigeonnier ont été inscrits le 3 février 1994, et le jardin d’agrément figure au pré-inventaire des jardins remarquables. Des tentatives de vente récentes ont abouti à des mises en vente publiques et à l’acquisition par l’État en 2019 ; une mise aux enchères en 2022 n’a pas abouti et les services de l’État poursuivent la recherche d’un acquéreur, une étude notariale étant chargée de la vente. Depuis 1989, les abords du château accueillent chaque quatrième week-end d’octobre une exposition-vente de végétaux rares, organisée par l’association Kero’Zen et reconnue parmi les manifestations botaniques notables ; la dernière édition a eu lieu en 2017 et un appel aux bénévoles vise à relancer l’événement. La famille Penent Bazin, descendante des Carrère, détient un fonds photographique et des pièces provenant du château qui peuvent, sous conditions, être mises à disposition pour des expositions ; un travail de muséographie est en cours.

Liens externes