Origine et histoire du Château de Saint-Floret
Le « Vieux Château » de Saint‑Floret, daté du XIIe ou XIIIe siècle, se situe sur la commune de Saint‑Floret dans le Puy‑de‑Dôme. Son élément principal est une salle d'apparat gothique, carrée de 6,9 mètres de côté, voûtée par douze nervures qui se rejoignent sur une clé de voûte centrale sculptée en soleil ; les retombées des arcs reposent sur des culots sculptés. Cette salle conserve des restes de peintures murales illustrant la légende de Tristan et Iseult, réparties en tableaux superposés séparés par une frise ; douze panneaux sont encore visibles. Ces fresques, redécouvertes en 1862 par Antonius Mayoli lors de travaux conduits par Anatole Dauvergne, ont été datées, par une étude des costumes, entre 1364 et 1370. L’identification des scènes a été confiée vers 1960 à Mario Roques par Paul Deschamps et Marc Thibout. Différents historiens proposent des commanditaires distincts : Athon de Saint‑Floret et sa seconde épouse Galiane de Châlus selon Anne Courtillé, ou Jehan de Jehan de Bellenaves selon Claudio Lagomarsini et Ilaria Molteni. Les peintures ont fait l’objet d’une restauration à la fin des années 1990. Pour assurer leur protection, l’État a acquis le château en 1930 ; la propriété a ensuite été transférée à la commune par convention le 24 juillet 2007. Un arrêté du 15 mars 1909 a inscrit le site au titre des monuments historiques. Le donjon domine l’ensemble et le château est visitable. Parmi les scènes identifiées figurent, sur le mur nord‑ouest, Palamède libérant Tristan, Branor affrontant Caradoc et Galaad. Les cycles peints de la Torre di Frugarolo, dans le Piémont, montrent une thématique arthurienne similaire et sont également accompagnés de longues légendes en ancien français.
