Château de Saint-Géry à Rabastens dans le Tarn

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Géry

  • Saint-Géry
  • 81800 Rabastens
Château de Saint-Géry
Château de Saint-Géry
Château de Saint-Géry
Château de Saint-Géry
Château de Saint-Géry
Château de Saint-Géry
Crédit photo : Thérèse Gaigé - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, à l'exclusion de la terrasse effondrée en bordure du Tarn ; chapelle ; salle à manger avec son décor ; chambre à alcôve avec son décor ; cuisine (cad. G 757) : inscription par arrêté du 9 décembre 1970

Origine et histoire du Château de Saint-Géry

Le château de Saint-Géry, à Rabastens (Tarn), est implanté sur la rive droite du Tarn, dans un méandre, sur un plateau dominant la rive opposée, emplacement qui permettait de surveiller les alentours et de contrôler le trafic fluvial. Le plus ancien document mentionnant le château date de 1229 ; en 1349 il est confisqué sur ordre de Philippe VI de Valois et remis à Antoine de Baulat, qui entreprend la construction des parties les plus anciennes encore visibles. L'édifice adopte une disposition en U autour d'une cour centrale, précédée d'une avant-cour encadrée par les communs, et se compose de trois corps de logis dont les campagnes de construction s'étendent du XIVe siècle jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. L'architecture extérieure, profondément remaniée au fil des siècles, présente un ensemble assez disparate, mais les éléments les plus remarquables se trouvent dans l'aile est côté Tarn et dans le corps central côté cour, bâti au XVIIIe siècle, où subsistent des vestiges de décor au-dessus des corniches de trois fenêtres du premier étage. La tour ronde du XIVe siècle, dotée de mâchicoulis et de meurtrières, conserve au petit étage une salle voûtée en croisée d'ogives, tandis que la tour d'angle sud, massive et carrée, paraît dater du XVe siècle ; elle a perdu ses créneaux mais a gardé deux gargouilles sculptées. Les constructions médiévales évoquées concernent principalement le rez-de-chaussée. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, les propriétaires transforment le château féodal en résidence de style Louis XIII, réalisent d'importants travaux — comblement des douves, construction des communs, agrandissement de la terrasse vers le Tarn — et aménagent la façade classique qui s'ouvre sur l'avant-cour. La chapelle du XIVe siècle est ornée de peintures ; une nouvelle chapelle du XVIIIe siècle a par ailleurs été consacrée par le cardinal de Bernis. Une pierre armoriée rappelle le bâtiment originel des seigneurs de Rabastens ; une importante collection de meubles, de diverses époques, reflète les modes successives. Le château accueille des visiteurs illustres au fil du temps, dont Richelieu qui y séjourne en 1629 et donne son nom à une chambre avec mobilier d'époque, ainsi que la reine Élisabeth II, sa mère la reine mère, et plusieurs présidents de la République française. Le domaine change de mains en 1728 au profit de Jean-Jacques de Rey ; son fils Clément poursuit les travaux mais est plus tard exécuté, ses biens sont rendus à la famille et le château échappe aux pillages. Les propriétaires actuels descendent de cette famille, l'ensemble du domaine n'ayant appartenu qu'à trois familles sur six siècles, fait jugé exceptionnel. Inscrit aux monuments historiques depuis le 9 décembre 1970, le château ouvre partiellement ses portes au public quelques jours durant la saison estivale.

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