Château de Saint-Jean-d'Angle en Charente-Maritime

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Saint-Jean-d'Angle

  • Route de Marennes
  • 17620 Saint-Jean-d'Angle
Château de Saint-Jean-dAngle
Château de Saint-Jean-dAngle
Château de Saint-Jean-dAngle
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Château de Saint-Jean-dAngle
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Château de Saint-Jean-dAngle
Château de Saint-Jean-dAngle
Château de Saint-Jean-dAngle
Château de Saint-Jean-dAngle
Crédit photo : Salix - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

4e quart XIIe siècle, XIIIe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. D 200) : classement par arrêté du 21 mars 1994

Origine et histoire du Château de Saint-Jean-d'Angle

Le château de Saint-Jean-d'Angle, situé à 250 m à l'ouest du bourg éponyme en Charente-Maritime, avait pour fonction de protéger les marais salants dont l'exploitation était essentielle. Édifié sur le modèle dit du shell keep, il tient son nom de la commune où il se trouve. La construction fut entreprise par Guillaume de Lusignan vers 1180 et les fortifications furent achevées au XIIIe siècle; le corps de logis a ensuite été transformé aux XIVe et XVe siècles. Le manoir suit un plan polygonal et deux tours se détachent sur les courtines : une tour demi-circulaire près de la porte d'entrée et une tour en vis‑à‑vis. L'accès à la cour se fait par un pont en pierre qui a remplacé l'ancien pont-levis. La porte était défendue par une tour munie de corbeaux et de mâchicoulis; il n'en subsiste que les encorbellements. Dans l'enceinte, les bâtiments sont disposés en équerre : celui de droite, daté du XVe siècle, constitue un logis, tandis que celui du fond est en ruine. Le corps de logis principal comporte deux étages et son entrée s'effectue par une tour circulaire abritant un escalier à vis. La porte, de style gothique flamboyant, est encadrée de colonnettes, pinacles et accolades, et surmontée d'un blason soutenu par deux lions. Du côté de la cour intérieure, un escalier posé sur un arc donnait accès au chemin de ronde. Le fief de Saint-Jean-d'Angle est cité dès les premières années du XIIe siècle, avec Foucher de Saint-Jean-d'Angle. Le 15 janvier 1310 apparaît Johan Rémont, chevalier; son hébergement, considéré comme le premier logis noble, fut acquis par Raymond de Lobet. En 1406 le domaine fut apporté en dot par Yolande Bouchard à son époux Charles de Saint-Gelais et resta dans cette famille pendant six générations. Au XVIIe siècle, Charlotte de Saint-Gelais-Lusignan apporta le château à son époux Guy-Philippe de Salins de La Fin et fit réparer et agrandir le logis en 1624, comme l'atteste une inscription gravée près de ses armoiries : « LANMDCXXIIII CHARLOTTE DE St. GELAIS DE LUSIGNAN A REFAIT FAIRE CECI ». À son décès, le 4 avril 1652, le domaine passa entre les mains de coseigneurs, parmi lesquels Jacques Dupuy de Tournon (†1715). Sa fille Louise de Pontevès vendit le château le 24 août 1729 pour 56 000 livres à Pierre de Verthamon. Jean-Baptiste de Verthamon le céda ensuite pour 127 000 livres au cartographe du roi Jean-Jacques Isle de Ballode (1747-1803), dernier seigneur de Saint-Jean-d'Angle, qui acquit également la ville de Saint-Symphorien. Le château revint à son neveu Louis-Henry Isle de Beaucheine (1777-1870), qui le céda le 8 janvier 1818 à Pierre Beau pour 30 000 francs avec les terres environnantes, soit 48 hectares; Pierre Beau mourut en 1848. Le domaine passa ensuite aux familles Herbout, de Lestrange, Latreuille, Fougère et Lacour, puis fut vendu à Alain Rousselot, qui entreprit une restauration importante des bâtiments. Le château est classé monument historique depuis le 21 mars 1994 et a reçu le Grand Prix des Vieilles Maisons Françaises ainsi que le Prix Europa Nostra pour la qualité de sa restauration.

Liens externes