Château de Saint-Lambert à Marvejols en Lozère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Lambert

  • 1-7 Promenade Louis Cabanette
  • 48100 Marvejols
Château de Saint-Lambert
Château de Saint-Lambert
Château de Saint-Lambert
Château de Saint-Lambert
Château de Saint-Lambert
Crédit photo : Lolo48 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIIIe siècle, 4e quart XIXe siècle

Patrimoine classé

Les parties suivantes du domaine : le château en totalité (cad. C 7) ; les façades et toitures de la ferme construite en 1777 et située en équerre au nord-ouest du château (cad. C 15) ; le jardin en totalité avec ses terrasses, murs de clôture, portails et toutes les constructions (cad. C 5, 6, 8, 12) ainsi que les sols des parcelles C 9 et C 130 correspondant aux anciens jardins : inscription par arrêté du 22 septembre 2010

Origine et histoire du Château de Saint-Lambert

Le Domaine de Saint-Lambert, situé à Marvejols dans la Lozère, s'est élargi à partir des années 1760-1770 et son extension s'est poursuivie jusqu'au XIXe siècle. Un plan antérieur aux agrandissements montre une petite construction carrée avec une tour ronde au sud, un jardin, un vivier et le moulin. En 1762-63, le château est quasiment doublé : le propriétaire choisit d'allonger le bâtiment en conservant l'alignement des façades nord et sud et en ajoutant un étage. La transformation demeure inachevée, laissant une dissymétrie de hauteur et des toitures différentes, jusqu'en 1881 où l'architecte Rey reprend les travaux et régularise l'ensemble : la partie ancienne est surélevée, un toit uniforme couvre le bâtiment, la tour ronde est conservée et les fenêtres sont harmonisées avec celles du XVIIIe siècle. Les aménagements intérieurs sont connus par les inventaires de 1744 et 1776 ; le « salon à manger » a conservé une cheminée en gypserie du XVIIe siècle. Dans le « salon de compagnie » subsistent les peintures des dessus de portes, des trumeaux dorés et une cheminée en marbre. La chambre dite « rouge » a elle aussi préservé ses décors — peintures, cheminée, trumeau — et des murs recouverts de damas. Après le chantier de la maison, les travaux de la ferme ont suivi : la basse-cour a été détruite et une aile en retour d'équerre côté nord‑ouest a été construite en 1777. Le plan de Hugonet de 1837 représente une terrasse avec un escalier central menant au « jardin anglais ». La parcelle vers le moulin, appelée « grand jardin », a été aménagée avec des allées géométriques et cernée de petits canaux de drainage encore en place ; le vivier subsiste, le « grand jardin » est aujourd'hui en prairie et un kiosque y a été installé récemment. L'ensemble — château, dépendances et décors — constitue un témoignage représentatif d'une demeure de province du milieu du XVIIIe siècle. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 2010.

Liens externes