Château de Saint-Laurent-des-Arbres dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Saint-Laurent-des-Arbres

  • Place du Chanoine Durand
  • 30126 Saint-Laurent-des-Arbres
Château de Saint-Laurent-des-Arbres
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Château de Saint-Laurent-des-Arbres
Crédit photo : EmDee - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XIVe siècle

Patrimoine classé

Tour fortifiée : classement par arrêté du 28 mars 1892 ; Deuxième tour, à partir de l'église : classement par arrêté du 14 octobre 1941

Origine et histoire du Château de Saint-Laurent-des-Arbres

Les remparts de Saint-Laurent-des-Arbres constituent des vestiges médiévaux comprenant notamment la Tour Jacques Deuze (donjon) et la Tour de Ribas, sur le territoire de la commune du même nom, dans le Gard (région Occitanie). L'église Saint-Laurent est mentionnée dès 919 sous le nom Ecclesia Sancti Laurentii de Arboribus, lors d'une donation faite à l'évêque d'Avignon Fulcherius par Laudoyn et son épouse Eiglenracla. Le château apparaît en 1232 comme Castrum Sancti Laurentii ab arboribus dans un acte de vente le cédant à l'évêque d'Avignon ; le village est référencé sous diverses formes latines aux XIVe et XVe siècles et prend l'appellation Saint-Laurent-des-Arbres à partir de 1550. Après le démembrement de l'empire carolingien, la région forma le royaume de Provence auquel appartenait le comté d'Avignon, incluant Saint-Laurent-des-Arbres. Une certaine Eintligarde avait acquis auparavant les biens de l'église et, en 919, son fils Laudoyn et sa femme en firent donation à l'évêque d'Avignon ; l'acte citait l'église et ses dépendances mais pas encore le village ni le château. En 1232 les évêques devinrent propriétaires du village et du château, puis, en 1255, de la tour aujourd'hui dite de Ribas. Le château et l'église furent surélevés et fortifiés au XIVe siècle, l'église devenant une seconde forteresse reliée au château. Pendant les guerres de Religion, la forteresse fut prise à deux reprises en 1562 par des forces protestantes, d'abord par des calvinistes puis par le baron des Adrets. La Tour de Ribas est entièrement d'époque romane ; le rez-de-chaussée du donjon (Tour Jacques Deuze) date du XIIe siècle et ses étages présentent un style gothique du début du XIVe siècle. Le donjon est classé monument historique depuis le 28 mars 1892 ; la Tour de Ribas, propriété communale, est classée depuis le 14 octobre 1941. Trois élévations dominent encore le village : le clocher, une tour proche de l'église et une seconde tour de même dimension dont la partie supérieure a été détruite. Cette dernière tour comporte deux étages voûtés en berceau, accessibles par des échelles, et est bâtie en maçonnerie de moellons assisés de petit appareil ; elle constitue l'un des éléments de la fortification et peut remonter au XIVe siècle. La Tour de Ribas, isolée au sud‑ouest des autres vestiges, présente une structure simple : entièrement romane, elle paraît contemporaine de la partie inférieure du donjon, est construite en moellons réglés en petit appareil irrégulier, percée de nombreux trous de boulin dans sa partie basse et d'une baie cintrée sur sa façade orientale, et se termine par des créneaux. Le donjon est plus complexe : son rez‑de‑chaussée s'ouvre à l'est sur une porte encadrée de pierre massive dont les piédroits harpés portent un linteau monolithe surmonté d'un arc cintré ; le tympan porte un blason figurant saint Laurent tenant un gril et une palme. La face méridionale du rez‑de‑chaussée est presque aveugle, percée d'une minuscule meurtrière monolithe. Le premier étage gothique est percé sur sa face sud de deux meurtrières en forme de croix pattée alternant avec deux baies, l'une cintrée et l'autre ogivale, cette dernière ornée d'un remplage trilobé. Le dernier niveau s'appuie sur de puissants corbeaux qui portaient une galerie à mâchicoulis aujourd'hui conservée seulement sur la face nord ; il est surmonté d'une série de petites arcades ogivales supportant les créneaux et comporte une échauguette à l'angle nord‑est ainsi qu'une tourelle demi‑cylindrique aux trois autres angles. Un pan de mur d'enceinte, plus bas que les autres éléments, relie l'église à la base du donjon ; il est percé d'une porte à arc surbaissé et d'une autre ouverture surmontée d'un linteau monolithe porté par des écoinçons chantournés, et conserve des vestiges d'un pilastre. La maçonnerie de ce mur et certaines façades de l'église présentent de nombreuses traces d'un appareil en arête‑de‑poisson, visible aussi sur la façade occidentale, la façade méridionale et le chevet fortifié de l'église.

Liens externes