Château de Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Laurent-le-Minier

  • Allée du Château
  • 30440 Saint-Laurent-le-Minier
Château de Saint-Laurent-le-Minier
Château de Saint-Laurent-le-Minier
Château de Saint-Laurent-le-Minier
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Propriété privée

Période

XVIIe siècle, XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures, avec le salon central situé au rez-de-chaussée ; jardin avec les sculptures, le nymphée, l'aqueduc et tout le système hydraulique (cad. A 502 à 504) : inscription par arrêté du 6 janvier 1988

Origine et histoire du Château de Saint-Laurent-le-Minier

Le château de Saint-Laurent, dit château Junié, est situé à Saint-Laurent-le-Minier dans le Gard (Occitanie). Il est privé, ne se visite pas et fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 janvier 1988. Jusqu'en 1649 le village dépendait de la baronnie d'Hierle; la seigneurie de Saint-Laurent fut hypothéquée puis vendue à Jean de Bonnail pour huit mille livres, et passa ensuite à sa fille Marie de Bonnail, épouse de Pierre de Sarret. Pierre de Sarret fit reconstruire et étendre le château en 1664; le jardin fut réalisé d'après des plans de Le Nôtre et a connu diverses transformations entre 1750 et 1800, période à laquelle il entra par mariage dans la famille de Vissec de Latude. Depuis 1977 la propriété a été divisée en copropriétés. Le château, posé un peu au‑dessus de la Vis, présente des façades et la plupart des ouvertures remaniées, tandis que le grand salon central, voûté en arc‑de‑cloître, a conservé son volume primitif. Le jardin, datable du XVIIIe siècle, est organisé en terrasses : deux plates‑formes séparées par des escaliers et ornées de sculptures telles que chiens, sphinges et corbeilles de fleurs. Bassins, nymphée, petits aqueducs et une cascade témoignent de la mise en place d'un système hydraulique conçu pour alimenter fontaines et bassins. Ce dispositif comportait une roue élévatrice à godets de sept mètres de diamètre qui a disparu, et plus tard une grande noria d'environ seize mètres de diamètre, détruite vers le milieu du XXe siècle et jamais reconstruite. Un aqueduc reliait la cascade au canal d'irrigation du domaine, et ce canal assure encore l'arrosage des jardins et du verger. La cascade et la rive gauche de la Vis appartiennent à la propriété, qui a vu son domaine réduit de 250 hectares à environ 7 hectares, comprenant aujourd'hui un verger et une palmeraie. Deux terrasses encadrent le château à l'ouest et à l'est; la terrasse est était notamment flanquée de la grande noria. Les pavillons qui encadrent la façade portent des toitures à brisis recouvertes de tuiles vernissées. L'ensemble, par son allure générale, évoque de façon plus modeste le Château de Castries.

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