Château de Saint-Maclou dans l'Eure

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saint-Maclou

  • Château de Saint-Maclou
  • 27210 Saint-Maclou
Crédit photo : Stanzilla - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1660
Construction initiale
XVIIIe siècle
Complément du pressoir
1879-1881
Ajout de la chapelle
Premier quart du XIXe siècle
Ajout des écuries
7 juillet 1977
Inscription aux monuments historiques
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Les façades et les toitures du château (à l'exception des deux ailes ajoutées au XIXe siècle) ; la cour d'honneur ; les douves avec leur pont ; les perspectives nord et sud (cad. B 7, 6, 1, 11) : inscription par arrêté du 7 juillet 1977

Personnages clés

Marc-Aurèle de Giverville Propriétaire initial du château.
Claude Jubert Attribué comme co-propriétaire initial.
Édouard-Toussaint de Giverville Victime d'une affaire de captation d'héritage, rétabli dans ses droits avec l'aide de Catherine de Russie.
Hugelin (ou Huguelin) Architecte ayant supervisé l'ajout de la chapelle et des ailes.
Dominique Vauquelin Propriétaire du château en 1860, neveu de Louis-Nicolas Vauquelin.

Origine et histoire du Château de Saint-Maclou

Le château de Saint-Maclou, situé à 560 m au sud-est de l'église de la commune de Saint-Maclou (Eure), est une demeure en brique et pierre datant du XVIIe siècle. Il a été construit pour la famille de Giverville, vraisemblablement vers 1660, et est attribué à Marc-Aurèle de Giverville et Claude Jubert. Le logis, le colombier et le pressoir présentent un décor en brique, avec des éléments en brique émaillée datés du XVIIe siècle ; le pressoir a été complété au XVIIIe siècle. Au premier quart du XIXe siècle, des écuries et des communs ont été ajoutés. Entre 1879 et 1881, l'architecte parisien Hugelin (ou Huguelin) a fourni les plans et supervisé la construction d'une chapelle et l'adjonction d'ailes nord et sud. L'intérieur a été en partie dénaturé ; la peinture de plafond du salon représente le château et ses deux ailes achevées. Le château fut au centre d'une affaire de captation d'héritage dont fut victime le jeune Édouard-Toussaint de Giverville ; rétabli dans ses droits après 1776 avec l'aide de Catherine de Russie, il y mena d'importants travaux, se ruina, fut arrêté puis guillotiné le 7 juillet 1794. En 1860, la propriété fut acquise par Dominique Vauquelin, neveu du célèbre alchimiste Louis-Nicolas Vauquelin (1763-1829). Le bâtiment s'élève au centre d'un terre-plein entouré de douves sèches et sa façade sud s'ouvre sur une longue perspective de tilleuls plusieurs fois centenaires ; un élégant colombier l'accompagne. Après quarante ans d'abandon et de pillage, il a été restauré avec soin ; il fut brièvement ouvert au public de 2003 à 2007 avant d'être revendu et refermé. En 2019, des chambres d'hôtes haut de gamme y étaient proposées. Les façades et les toitures du château (à l'exception des deux ailes ajoutées au XIXe siècle), la cour d'honneur, les douves avec leur pont et les perspectives nord et sud ont été inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du 7 juillet 1977 ; le parc est recensé à l'Inventaire général du patrimoine culturel.

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