Château de Saint Mesmin à Saint-André-sur-Sèvre dans les Deux-Sèvres

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Saint Mesmin

  • Lieudit La ville, D167
  • 79380 Saint-André-sur-Sèvre
Château de Saint Mesmin
Château de Saint Mesmin
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Château de Saint Mesmin
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Château de Saint Mesmin
Château de Saint Mesmin
Château de Saint Mesmin
Crédit photo : GardienAncestral - Sous licence Creative Commons
Propriété publique

Période

XIVe siècle, XVe siècle, XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château ; façades et toitures des communs, avec le porche d'entrée attenant (cad. AY 62, 81) : classement par arrêté du 17 décembre 1993 ; propriété d'une association au moment de la protection, syndicat mixte pour la mise en valeur et l'animation du château de Saint-Mesmin (vente du 29 janvier 2003)

Origine et histoire du Château de Saint Mesmin

Le château de Saint‑Mesmin, situé sur la commune de Saint‑André‑sur‑Sèvre (Deux‑Sèvres) près de la limite vendéenne, domine une plaine marécageuse depuis un petit socle rocheux au bord du ruisseau le Sevreau, qui marque la frontière entre départements et régions. L'édifice fortifié reconstruire autour de 1370 s'organise autour d'une enceinte hexagonale de la fin du XIVe siècle, initialement flanquée de sept tours en fer à cheval. Au XVe siècle, une grosse tour cylindrique fut ajoutée et l'une des tourelles fut remplacée par le donjon, qui renferme trois salles superposées desservies par un escalier à vis ; le niveau bas a été transformé en chapelle voûtée en coupole sur croisées d'ogives. Deux tours orientales, réunies en châtelet, encadrent la porte d'entrée protégée par une herse et un ancien pont‑levis ; une tour sud‑ouest a disparu. Le logis et les communs s'ordonnent autour d'une cour rectangulaire ; un escalier hélicoïdal dessert les étages et donne accès au chemin de ronde, et une vaste salle seigneuriale du XIVe siècle subsiste dans le logis. Le site a connu des transformations de caractère résidentiel au XVIIe siècle, lorsque ses propriétaires firent effectuer d'importants travaux de modernisation des fenêtres, portes, cheminées, carrelages et toitures. Au XVIIIe siècle, les douves alimentées par le Sevreau furent asséchées et le château fut progressivement délaissé, entraînant au XIXe siècle de fortes dégradations et, en 1983, l'effondrement du logis seigneurial. L'histoire seigneuriale du lieu remonte au moins au XIIIe siècle avec la famille de Montfaucon, mentionnée dès 1276 et présente au XIVe siècle, époque où le vieux château est signalé en bon état. Pierre de Montfaucon entreprit vraisemblablement d'importants remaniements de fortification entre 1372 et 1375, puis se heurta en 1375 à Guillaume VII Larchevêque : une transaction permit au suzerain de faire raser l'édifice, qui fut toutefois envahi, détruit et pillé peu après par des partisans de Larchevêque. Des procédures judiciaires entre les deux familles se poursuivirent dans les années 1377‑1380, aboutissant à des changements de suzeraineté et d'aveux liés à Secondigny. Par alliances et successions, le fief passa aux du Plessis de La Bourgognière au XVIe siècle puis, en 1575, à la famille de Vaudrey de Saint‑Phal qui obtint des droits de foires, marchés et chasses en 1577. En 1650 le domaine fut acquis par la famille Petit, qui fit élever le marquisat ; des inventaires des années 1714 et 1734 décrivent un mobilier riche, de nombreuses chambres, tapisseries, une orangerie, une chapelle et des carrosses. Par mariage, la seigneurie revint en 1755 à la famille de Vasselot, qui la conserva jusqu'à la Révolution ; le château fut vendu comme bien national en 1798 et une descendante fut tuée lors du passage des Colonnes infernales en 1794. Le site fut le théâtre d'un combat opposant Républicains et une quarantaine de Vendéens en février 1796, puis, en 1806, vendu comme bien national à l'ancien chirurgien de Louis XVI. En 1818 la terre de Saint‑Mesmin fut acquise par Paul‑François et Théodore‑Bara Proust. Pendant la Première Guerre mondiale l'édifice servit d'hôpital de convalescence accueillant jusqu'à 59 blessés ; les contagieux étaient hébergés dans le château, les autres malades dans l'orangerie, et la chapelle du donjon fut remise en service. Menacé par la ruine, il fut sauvegardé à partir de 1990 grâce à l'association A.CHA.S.ME., à qui Paul Proust transmit le château ; l'association mena des travaux d'urgence, ouvrit le site au public en 1992 et obtint son classement au titre des monuments historiques en 1993. Des études et tranches de travaux successives permirent la reconstruction du logis seigneurial à la fin des années 1990, puis des opérations de mise hors d'eau et de restauration des corps de ferme, du châtelet et de l'escalier du donjon se sont poursuivies entre 2003 et 2022 sous la maîtrise d'ouvrage du syndicat mixte regroupant conseils généraux et collectivités locales. Aujourd'hui propriété de ce syndicat mixte, le château conserve de nombreux éléments de l'architecture militaire médiévale — archères, arbalétrières, mâchicoulis et vestiges de pont‑levis — tout en présentant des aménagements résidentiels des XVIIe et XVIIIe siècles. Il est ouvert à la visite toute l'année pour les groupes adultes et scolaires sur réservation et propose, selon les périodes, des visites guidées et des animations médiévales pour les individuels ; la restauration se poursuit avec le concours de l'État, de l'Europe, des régions, des départements et des partenaires locaux.

Devenir actuel

Le château est restauré à partir des années 1980 et est à présent propriété des départements de la Vendée et des Deux-Sèvres, qui l'ouvrent à la visite.

Liens externes

Conditions de visite

  • Conditions de visite : Ouvert toute l'année
  • Période d'ouverture : Horaires, jours et tarifs sur le site du château ci-dessus.