Origine et histoire du Château de Saint-Pompont
Le château de Saint-Pompon, implanté dans le village éponyme du Périgord noir, dans le sud-est de la Dordogne (Nouvelle-Aquitaine), est une ancienne commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, attestée en 1269 sous le nom d'Hospotalis de Sancta Pomponia et anciennement appelée San Plainpon. Il présente une imposante tour carrée percée de mâchicoulis et couronnée d'un chemin de ronde remanié après la fin de la guerre de Cent Ans ; ce chemin de ronde repose sur des corbeaux ornés, et des sculptures en forme de trèfle se trouvent entre ces éléments. Un corps de logis du XVe siècle, pourvu de fenêtres à meneaux, est appuyé contre la tour. Dans la cour se voit un puits daté du XVIe siècle. Le château était relié à l'église du village par une poterne. Au XVe siècle la seigneurie appartenait à la famille Laroque (ou La Roque) de Saint-Pompont ; en 1464 Marguerite de La Roque épousa Jean II de Cugnac, et la seigneurie passa ensuite à la lignée des Cugnac, Jean III recevant une donation d'Hélie de La Roque en 1552. La famille de Cugnac est restée seigneur de Saint-Pompont jusqu'à la Révolution. En 1589, les protestants s'emparèrent du lieu où Marc de Cugnac était seigneur ; après leur installation dans l'église et leur expulsion par les Ligueurs, Geoffroy de Vivans revint, fit massacrer trente-cinq Ligueurs et brûla le château de Marc de Cugnac, à l'exception du donjon. Le château de Saint-Pompon fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 2 février 1948.