Origine et histoire
Le château de Saint-Sénoch, situé à Varennes dans le département d'Indre-et-Loire, a été reconstruit au XVIIIe siècle en remplacement d'un édifice primitif. Le corps de bâtiment, élevé d'un étage et d'un comble au‑dessus d'un rez‑de‑chaussée, comprend un pavillon central flanqué de deux ailes. Sur la façade sud, les travées terminales en saillie dépassent les deux travées voisines et sont surmontées d'un fronton courbe au tympan sculpté. À l'est et à l'ouest, une cour de servitudes est encadrée de chaque côté par deux bâtiments de communs dont les axes sont parallèles à ceux du château. L'intérieur est entièrement orné de boiseries d'époque Louis XVI.
Le château appartenait à la famille Haincque. Alexandre Bernard Haincque de Saint-Senoch (1722-1798), fermier général des poudres et salpêtres, en hérite ; à son décès il passe à sa sœur Jeanne‑Angélique, mère d'Élisabeth Guénard, qui le revend à leur cousin Adrien Pierre Marie Haincque. Il est acquis le 5 juillet 1831 pour 287 200 francs par Parfait Victor Luce, ancien receveur général des finances d'Indre‑et‑Loire et fils de Prudent Luce, ancien maire de Tours. Le domaine revient ensuite à son fils Jules Luce de Trémont, puis au fils de ce dernier, Octave Luce de Trémont. En 1881, au décès de son épouse née Mélanie Fournier de Boisayrault d'Oyron, le domaine et ses 3 500 hectares sont partagés entre leurs enfants Noémie, épouse d'Octave de Fouquet, Georges, Clémentine, comtesse de L'Héraudière, Amédée, chef d'escadron, Félix et Jules, général de cavalerie. Thérèse Planiol y a passé la fin de sa vie et sa tombe repose sur le domaine.
Le monument est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 2 février 1963.
