Origine et histoire du Château de Saint-Thamar
Le château de Saint-Thamar est situé sur la commune de Terrou, dans le Lot, et domine la vallée de la Bave. Selon C. Didon, l'édifice actuel aurait été construit par la famille Colomb, gentilhommes-verriers, au début du XVIIe siècle. D'autres sources indiquent une construction au XVe siècle, une demeure fortifiée existant sur le site depuis le XIIIe siècle, et une transformation par les Colomb à la fin du XVIIe siècle. Le corps principal du bâtiment a été en grande partie reconstruit au XVIIIe siècle. La famille Colomb, maîtres verriers installés à Terrou vers 1510 après être arrivée dans le Quercy en 1469, fournit des vitres au Palais de Versailles au XVIIe siècle. Une branche des Colomb de Saint-Thamar est devenue protestante ; Thamar de Colomb, seigneur de Saint-Thamar, marié en 1687 à Françoise d'Escayrac de Malaval, se convertit ensuite au catholicisme. Le château traversa la Révolution sans dégâts grâce à la popularité de François de Colomb de Saint-Thamar, qui fut maire de Terrou à plusieurs reprises entre 1800 et 1870. Jacques Félix de Colomb de Saint-Thamar mourut sans héritier en 1873 ; sa sœur Marguerite Louise Françoise Adeline, mariée en 1822 à Balthazar Joachim de Lachièze de Briance, transmet alors la propriété à la famille Lachièze de Briance. Par sa mère Jeanne de Lachièze de Briance (1868-1918), Jacques de Gaches de Venzac hérita du château et fut tué en 1918 pendant la Première Guerre mondiale. Resté dans la même famille pendant cinq siècles, le domaine fut vendu en 1934 aux Soulié, une famille parisienne. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Soulié abritèrent et protégèrent des familles juives ; le château subit les exactions de la 2e division SS Das Reich, qui provoqua des dommages et incendia une aile, le reste du château étant épargné grâce à l'intervention des villageois. Le village de Terrou fut une base du maquis régional et figure parmi les dix-sept communes françaises ayant reçu la médaille de la Résistance. Les Soulié vendirent le domaine en 1956 ; le parc, aménagé après cette date selon certaines sources, a remplacé un jardin à la française disparu. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 17 juin 1975.