Origine et histoire du Château de Saint-Victor
Le domaine de Saint-Victor, situé au lieu-dit Le Château à Ancretiéville-Saint-Victor (Seine-Maritime, Normandie), comprend un château du XVIIIe siècle, une ferme et un parc. Le château a été élevé vers 1730 par Louis Robert, seigneur de Saint-Victor et président de la Chambre des comptes, qui fut arrêté à Rouen en 1792. Son fils vendit la demeure au comte de Solliers, et en 1987 la propriété appartenait au marquis de paix de Coeur de Roumare, descendant du comte. La terre de Saint-Victor-la-Campagne est attestée de longue date, et le château du XVIIIe siècle a succédé à des édifices antérieurs. L'édifice, construit en briques, pierres et ardoises dans un style classique, a été remanié au milieu du XIXe siècle. La ferme date de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le parc, initialement régulier, a été transformé en jardin à l'anglaise à partir de 1830. La vaste demeure conserve de belles boiseries de style Régence dans les pièces de réception et dans la grande salle centrale à l'étage. Le colombier est présenté comme l'un des plus grands de la Seine-Maritime. Propriété privée non ouverte à la visite, le domaine bénéficie d'une protection au titre des monuments historiques : les deux bâtiments des communs et le parc ont été inscrits par arrêté du 30 novembre 1944 ; l'ensemble de la clôture du domaine, y compris le saut-de-loup et les murs internes, a été inscrit par arrêté du 13 juin 1991 ; le château a été classé par arrêté du 17 décembre 1993, et le colombier ainsi que les bâtiments des deux fermes ont été inscrits par arrêté du 17 décembre 1993. Parmi les sources figurent notamment les ouvrages de Philippe Seydoux et la collection Le Patrimoine des Communes de la Seine-Maritime.