Château de Sainte-Maure-de-Touraine en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Sainte-Maure-de-Touraine

  • Rue du Château
  • 37800 Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Château de Sainte-Maure-de-Touraine
Crédit photo : Havang(nl) - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

XVe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. AE 527) : inscription par arrêté du 12 novembre 1926 ; Tour d'entrée (cad. AE 527) : inscription par arrêté du 30 juin 1936

Origine et histoire du Château de Sainte-Maure-de-Touraine

Ancien château

Le château se situe dans le centre historique de Sainte-Maure-de-Touraine, en Indre-et-Loire, sur un promontoire circulaire qui domine la vallée de la Manse et se trouve à une cinquantaine de mètres de l'église Sainte-Maure-Sainte-Britte. Fondé vers 990 par Foulques III d'Anjou sous la forme d'un donjon en bois, il a été remplacé par une forteresse en pierre et a connu plusieurs phases de destruction et de reconstruction au cours du Moyen Âge. Après une destruction au début du XIIIe siècle, le château est rebâti dans les années 1212-1215 par Guillaume de Pressigny, puis modifié à diverses reprises aux XIVe et XVe siècles, notamment par les Craon et par Aymar III de La Rochefoucauld, qui fit ériger des tours polygonales et donna au site son aspect proche de l'actuel. Le connétable Bertrand du Guesclin est cité pour avoir expulsé des mercenaires investissant la forteresse vers 1370. Par mariage et héritage, la seigneurie passa ensuite entre plusieurs maisons féodales, dont celles des d'Estouteville, du Fou, de La Marck et des Rohan-Guéméné. Le château a reçu des visites et séjours royaux et princiers, parmi lesquels ceux de François II et de Marie Stuart en 1560, la rencontre de Philippe Duplessis-Mornay avec Henri IV en 1605, le passage de Marie de Médicis en 1619 et l'étape de Louis XIV et Marie-Thérèse en 1661, au cours de laquelle le roi amnistia les détenus des geôles. Au XVIIe siècle, un état des lieux décrit plusieurs bâtiments entourés de vieux murs, des jardins et une dépendance appelée « La Douve », mais à la fin de ce siècle il ne subsistait que le corps de logis. Au XIXe siècle le logis accueille la gendarmerie, puis la commune acquiert l'ensemble et y installe une école de 1848 à 1968; une voie publique est tracée dans la cour au cours de la première moitié du siècle. L'édifice est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1926 et la tour d'entrée est inscrite en 1936. Dans la seconde moitié des années 1970, plusieurs salles du rez-de-chaussée sont aménagées en musée consacré à l'histoire communale, aux fossiles, aux minéraux et aux traditions locales; le musée, enrichi d'une collection de céramiques en 1995, est ensuite transformé en maison du patrimoine avec un projet d'expositions temporaires dans les années 2010 et abrite aujourd'hui cette structure.

Architecturalement, le château conserve des éléments d'époques diverses : la tour d'entrée à plan carré, dont le couronnement a disparu, présente au-dessus de la porte les rainures accueillant les bras du pont-levis et abrite au rez-de-chaussée un passage et, à l'étage, une salle. De la fortification médiévale subsistent un mur de logis orienté vers l'est, une tour semi-circulaire protégeant l'enceinte côté midi, une tour circulaire partiellement arasée et des restes de tours polygonales ajoutées au XVe siècle, dont seule la tour sud a été conservée après les aménagements scolaires du XIXe siècle. Le corps de logis montre deux étages et l'observation du mur sud laisse supposer un étage « aveugle » qui aurait pu abriter caves, remises ou geôles; l'ancienne toiture présentait un comble à deux versants. Dès la première phase ancienne, le château fut pourvu d'une palissade doublée d'un fossé; un domicilium fut construit dans l'enceinte dans la seconde moitié du XIe siècle, et Marcel Deyres avance qu'une partie des installations primitives pourrait avoir été liée à l'église voisine. Les vestiges visibles aujourd'hui témoignent de cette longue évolution architecturale et de la succession de fonctions militaires, résidentielles et municipales.

Liens externes