Château de Salgas à Vebron en Lozère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Salgas

  • Le Château de Salgas
  • 48400 Vebron
Château de Salgas
Château de Salgas
Château de Salgas
Crédit photo : Ancalagon - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures ; jardins (cad. D 378, 1496) : inscription par arrêté du 29 juillet 1991

Origine et histoire du Château de Salgas

Le château de Salgas est situé au lieu-dit Salgas, sur la commune de Vebron en Lozère, au cœur des Cévennes et dans la zone protégée du parc national des Cévennes ; ce canton faisait partie de l'ancienne province du Gévaudan. L'édifice est mentionné dès 1312 et fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 29 juillet 1991. Il ne reste rien du château médiéval, qui semble avoir été entièrement transformé aux XVIe ou XVIIe siècles. Des aménagements sont réalisés à partir du XVIIIe siècle, puis au XIXe siècle, qui renforcent l'apparence du XVIIIe siècle : ajout de frontons sur les façades principales, création d'un balcon au sud, transformation de la porte d'entrée, remplacement des lauzes par des ardoises, réalisation de mansardes avec lucarnes et construction d'une tour au nord‑ouest. Les aménagements de l'extérieur et les soins apportés au parc s'inscrivent dans la même logique de mise en valeur résidentielle. Le château présente aujourd'hui un aspect résolument résidentiel et ne conserve plus d'éléments renvoyant à une fonction militaire ou défensive. Durant la guerre des Camisards, le château est évoqué comme refuge du baron protestant de Salgas, François de Pelet, contraint d'y trouver asile après la révocation de l'édit de Nantes. Ayant été entraîné, malgré lui, dans l'aventure des Camisards, Pelet est condamné aux galères ; il est libéré à la mort de Louis XIV mais est exproprié et déchu de ses titres et de sa noblesse. Le château, ses biens et ses terres ont été saisis par Louis XIV puis cédés par adjudication au cardinal de Bernis, qui les a laissés à sa famille, encore propriétaire à ce jour.

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