Château de Sansac à Loches en Indre-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Sansac

  • 22 Rue du Docteur-Martinais
  • 37600 Loches
Crédit photo : ManuD - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XVIe siècle

Patrimoine classé

Château de Sansac (cad. AS 114) : inscription par arrêté du 12 mai 1927

Origine et histoire du Château de Sansac

Le château de Sansac se situe à l'est du centre-ville de Loches (Indre-et-Loire), sur la rive d'un bras de l'Indre, près de la limite communale avec Beaulieu-lès-Loches. Il doit son nom à son constructeur, Louis Prévost de Sansac, dont le patronyme provient du domaine familial en Saintonge. Élevé au début du XVIe siècle par Louis Prévost de Sansac, l'édifice présente sur sa porte d'entrée un buste de François Ier daté de 1529, indiquant probablement l'achèvement de la partie centrale. En 1689, Madeleine Luthier, veuve de François de Vonnes, en est propriétaire avec la terre de Fontenay et les lègue à Bonne-Catherine Luthier. Armand-Charles-Marie de Riencourt, commissaire des guerres principal de la généralité de Tours et chevalier de Saint-Louis, y meurt le 14 janvier 1787. Après la Révolution, le château est acquis par Cyprien-Joseph-Louis, marquis de Bridieu, et son épouse Élisabeth Mallevaud de Marigny ; leur fils François Henri Antoine de Bridieu y naît. Le 25 janvier 1899, Antoine Berthon, ingénieur à Paris, devient propriétaire ; en 1914, il appartient à M. Jahan de Lestang. Deux ailes basses ont été ajoutées au XIXe siècle. Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du 12 mai 1927.

Le logis central est composé d'un rez-de-chaussée et d'un étage sous comble, entre deux hauts pignons, et il est prolongé de part et d'autre par deux pavillons sans étage. Des communs, construits postérieurement, sont implantés à l'écart. Sur la façade, le niveau du plancher de l'étage est souligné par une double frise de cercles qui se prolonge sur les pavillons XIXe. L'escalier d'accès aux étages, placé au-dessus du perron, est marqué en façade par quatre paires de baies géminées en plein cintre et se termine par un comble couronné d'un clocheton.

Le buste de François Ier, qui paraît être l'un des plus fidèles portraits du roi, est une copie ; l'original a été vendu aux enchères le 2 juillet 1899 pour 15 000 francs de l'époque à M. le comte de Brieux et son sort est depuis resté inconnu. L'original était probablement issu de l'atelier de Girolamo della Robbia.

Pour approfondir, on peut consulter les ouvrages d'André Montoux (Vieux logis de Touraine, vol. I, 1974) et de Robert Ranjard (La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, 1949, réimpression 1986), ainsi que les notices et bases de données monumentales telles que Mérimée.

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