Château de Sassenage dans l'Isère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Sassenage

  • Rue du Placage
  • 38360 Sassenage
Château de Sassenage
Château de Sassenage
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Château de Sassenage
Crédit photo : Milky - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Château avec son parc et l'allée de marronniers conduisant au château : classement par arrêté du 9 septembre 1942

Origine et histoire du Château de Sassenage

Le château de Sassenage, aussi appelé château Bérenger, est un château de plaisance du XVIIe siècle situé à Sassenage (Isère), autrefois dans le Dauphiné. Il a été construit de 1662 à 1669 par Laurent Sommaire pour le baron Charles‑Louis‑Alphonse de Sassenage sur l'emplacement d'un second château détruit. Un premier « castrum de Cassinatico » est attesté au XIIIe siècle ; en ruine au XVIe siècle, ses vestiges subsistent dans le parc du château de Beaurevoir. Entouré d'un domaine arboré de huit hectares, le château a conservé son mobilier, ses décors, ses tableaux et sa cuisine ; certains éléments sont protégés au titre des monuments historiques. Les bâtiments, le parc et l'allée de marronniers ont été classés monuments historiques par arrêté du 9 septembre 1942. Depuis 1971 le domaine appartient à la Fondation de France, par legs de la dernière héritière Pierrette‑Élisa de Bérenger, qui a institué la fondation Bérenger‑Sassenage sous l'égide de la Fondation de France. La gestion du site est assurée depuis 2012 par l'Association de Gestion du Domaine de Sassenage (AGDS), la partie commerciale étant confiée à une société d'événementiel. Une décision de justice de 2008 a interdit la vente aux enchères de certains éléments du mobilier protégés. Le château se situe à proximité du bourg de Sassenage, des cuves de Sassenage et de la route reliant Grenoble à Valence, en contrebas du lieu‑dit Les Côtes‑de‑Sassenage. De style classique, il est bâti en pierre calcaire locale et en molasse pour l'escalier ; l'ardoise et les tuiles proviennent respectivement de Besse en Oisans et de Saint‑Quentin‑sur‑Isère. Le fronton sculpté de la façade représente la fée Mélusine entourée des blasons familiaux. L'intérieur, aux composantes des XVIIe et XVIIIe siècles, présente un escalier en pierre à balustres et arcades, une cuisine voûtée autour d'une grande cheminée et un mobilier signé par des ébénistes parisiens et dauphinois, notamment les Hache de Grenoble. Deux peintures de Louis Cretey et des sièges attribués à Louis XV figurent parmi les collections, qui sont pour une grande part restées en place depuis la fin de l'Ancien Régime et ont fait l'objet de restaurations. Le domaine comprend, outre le château, des annexes, des communs, un parc classé et des archives privées remontant au XIIIe siècle, aujourd'hui déposées aux Archives départementales de l'Isère et accessibles en ligne. Les jardins ont évolué : jardins réguliers de la fin de la Renaissance avec labyrinthe et grotte, aménagement à la française réalisé lors de la construction du château, puis remplacement à la fin du XVIIIe siècle par un jardin anglo‑chinois décoré de platanes plantés vers 1790. Au milieu du XIXe siècle, l'ensemble clos a été transformé en parc paysager où furent plantés près de 3 000 arbres et arbustes, parmi lesquels des cèdres du Liban, des noyers noirs d'Amérique, des platanes et des micocouliers. Le site inclut également une grande prairie semi‑naturelle entretenue de longue date, complétée par des restaurations et de nouvelles plantations ; la Fondation de France a conduit entre 2017 et 2019 des travaux de restauration du parc. La légende de Mélusine, associée à l'origine des seigneurs de Sassenage, est représentée sur la façade : selon le récit, la fée, découverte sous une forme hybride, se réfugia dans les grottes de Sassenage et demeure un symbole familial illustré par la devise « Si fabula, nobilis est ! ». L'histoire familiale est complexe : la Maison de Sassenage, liée aux comtes de Lyon et du Forez selon la tradition, a connu plusieurs branches, dont les Bérenger‑Sassenage qui ont assuré la continuation du nom et des terres. Plusieurs personnalités et événements y sont liés : la marquise Marie‑Françoise‑Camille de Sassenage a marqué la vie mondaine du XVIIIe siècle et a pu inspirer des figures littéraires, tandis que le château a accueilli une manufacture de dentelle dite « de Blonde » à la fin du XVIIIe siècle avant que l'activité ne cesse. Le château conserve plus de soixante‑dix objets protégés, parmi lesquels des tableaux (scènes bibliques, vues et portraits), des portraits de membres de la famille et de personnages de cour, un important ensemble de mobilier d'atelier Hache et d'autres maîtres ébénistes, des instruments tels que des pianos et un cycle peint illustrant la déesse Psyché dans la salle des États. Des visites guidées sont organisées périodiquement par l'AGDS et permettent de découvrir le château, ses collections et son parc. Enfin, le château de Sassenage constitue un témoin important de l'histoire locale, mêlant architecture, mobilier, jardins et légendes familiales inscrits dans le patrimoine de l'Isère.

Liens externes