Château de Saulières à Saint-Péreuse dans la Nièvre

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Saulières

  • 92 Château de Saulières
  • 58110 Saint-Péreuse
Château de Saulières
Château de Saulières
Château de Saulières
Château de Saulières
Château de Saulières
Château de Saulières
Crédit photo : Eric Walter - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

Moyen Age, XVIIe siècle, 4e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Les façades et toitures du château ; les façades et toitures des communs ; au premier étage, le grand salon, la salle de billard et la salle à manger ; les terrasses ; le jardin avec fabrique et labyrinthe (cad. C 213 à 220, 371) : inscription par arrêté du 3 novembre 1997 - Le vieux château, en totalité, et son soubassement, à l'exception du bâtiment agricole de stabulation moderne ; la halle de séchage ; l'orangerie ; les murs de clôture (cad. C 214, 221 à 223, 372, 373) : inscription par arrêté du 4 avril 2005

Origine et histoire du Château de Saulières

Le château de Saulières — le nom « Saulières » étant une graphie vulgaire pour château de Solière — est une demeure privée achevée vers 1786, construite dans un style néo‑classique représentatif de l'esprit néo‑palladien et présentant des traits italianisants ; il ne se visite pas mais reste visible depuis la route. Il se situe sur la commune de Saint‑Péreuse, à l'ouest de Château‑Chinon, à environ 12 km, au carrefour de la RD 11 et de la RD 978, isolé sur un plateau au sud du bourg. Construit pour Jacques‑Louis II de la Ferté‑Meun, vicomte de Solière, le château a été réaménagé dans les années 1830‑1840 tout en conservant un décor intérieur notable : boiseries, parquets, tissus d'indienne dans le grand salon et panoramiques dans la salle de billard. Le domaine est organisé en terrasses successives, depuis les écuries jusqu'à un « théâtre de verdure » ; deux rampes convergentes descendent vers une vaste terrasse au sud du château. L'édifice, de plan carré et élevé sur un sous‑sol, repose sur une terrasse et a peut‑être réutilisé des matériaux de l'ancienne demeure de Champdioux et du Vieux château ; les chaînages d'angle sont ornés de bossages chanfreinés et un cordon mouluré court au‑dessus des baies de l'entresol. La façade sud présente un avant‑corps en hémicycle avec trois fenêtres par niveau dont les baies de l'entresol s'inscrivent dans des embrasures en demi‑cercle ; au rez‑de‑chaussée trois portes‑fenêtres ouvrent sur le vestibule sud, tandis que la façade opposée n'offre qu'une porte‑fenêtre flanquée de deux fenêtres de chaque côté. Une corniche à modillons soutient un attique sur lequel repose un toit plat ; l'aménagement intérieur a été modifié au XIXe siècle, entraînant notamment la suppression du grand escalier du vestibule sud. À l'est, le Vieux château, fortement remanié, conserve une tour ronde qui fut un pigeonnier du XVIe siècle ; on y trouve aussi des communs du XVIIIe siècle, des écuries pourvues de chaînages harpés, des mangeoires ovales taillées dans une pierre moulurée et un portail en anse de panier, ainsi qu'une grande halle de séchage du bois. Deux chapelles sont liées au domaine : la chapelle dite des Bois, inachevée et construite vers 1824, et une chapelle édifiée à côté du château d'après les plans de Pierre‑Félix Delarue et Andoche Parthiot, datée de 1858 et consacrée le 18 juillet 1859 par l'évêque de Nevers Dominique‑Augustin Dufêtre ; cette dernière, longue de 12 mètres sur 5, comporte des vitraux signés « A. Lusson, Paris 1859 ». Plus loin dans le parc, une chapelle de style gothique, surplombant un étang, recouvre le tombeau de Jacques‑Louis II de La Ferté‑Meun, déposé en 1824. La seigneurie de Solière a des origines médiévales : Hugues de Verrières et son épouse Agnès de Fontenay en étaient seigneurs au XIIIe siècle et Hugues testa en 1293 ; en 1469 la seigneurie ne jouissait que de la basse et moyenne justice, souvenir rappelé par le lieu‑dit « le Pilori ». Au fil des siècles la propriété a appartenu à plusieurs familles, notamment les Sallonnyer puis les La Ferté‑Meun ; Jacques‑Louis II fit édifier le nouveau château et, après divers transferts au XIXe siècle, la demeure reste la propriété des descendants des derniers propriétaires cités. Les façades et toitures du château, celles des communs, le grand salon du premier étage, la salle de billard, la salle à manger, ainsi que les terrasses et le jardin avec fabrique et labyrinthe ont été inscrits aux monuments historiques par arrêté du 3 novembre 1997. Le Vieux château dans son intégralité, son soubassement à l'exception d'un bâtiment agricole moderne, la halle de séchage, l'orangerie et les murs de clôture ont été inscrits par arrêté du 4 avril 2005.

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