Château de Sirod dans le Jura

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Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Patrimoine classé

Personnages clés

Origine et histoire du Château de Sirod

Le château de Sirod, dit château de Montrichard, est situé à Sirod dans le Jura et est partiellement inscrit au titre des monuments historiques depuis 1997. Le fief de Sirod, relevant de la baronnie de Chateauvilain, était inféodé à la famille de Sirod (ou Seroz) depuis au moins le XIIe siècle. Les assises les plus anciennes de l'édifice semblent remonter au XIVe siècle, et la tour hexagonale sud-ouest est attribuée au XVe siècle d'après des analyses d'archéologues. Le fief passe au XVe siècle à la famille de Montrichard, à qui l'on attribue la construction du château dans la seconde moitié du XVIe siècle ; il présente un plan quadrangulaire cantonné de tours. L'intérieur conserve des plafonds à la française et une pièce décorée à la fin du XVIIIe siècle. Par le maître maçon Richard Maire, constructeur du palais du cardinal de Granvelle à Besançon, la façade a été entièrement rénovée : un parement de style Renaissance en calcaire bajocien gris a doublé l'ancienne façade romane des Sirod, avec bandeaux, meneaux et appareillage en pierre jaune de Molpré et Mièges. Six générations de la famille de Montrichard auront servi comme capitaines de la garnison de Nozeroy et gruyers des forêts des Châlon-Arlay entre 1529 et 1741. Après la conquête de la Franche-Comté, les Montrichard s'installent notamment au château de Frontenay par mariage avec Suzanne de Visemal en 1679 et au château de Saint-Martin, près de Voiteur ; ils vendent ensuite la seigneurie et le château aux Watteville, leur suzerain de Chateauvilain, qui remembrent leurs fiefs. Les Watteville demeurent propriétaires pendant environ un siècle, comme les Montrichard l'avaient été à Sirod. À la Révolution, le château est acheté par la famille Monnier des Foncines et donné à Jeanne Baptiste, épouse du docteur Jeunet, premier maire de Sirod ; après leur décès, il est acquis par la famille Jacques, qui le conserve près d'un siècle, jusqu'en 1953. Par la suite, il passe en partie aux familles Colcombet puis Parnet, puis est racheté en 1977 par la famille Florentin, originaire de Moselle. Cette famille, qui a notamment compté le général de division Georges-Auguste Florentin, grand chancelier de la Légion d'honneur, s'efforce depuis de restaurer l'édifice, qui a abrité successivement une ferme puis une colonie de vacances.

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