Château de Sourdis à Gaujacq dans les Landes

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Sourdis

  • D58 
  • 40330 Gaujacq
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Château de Sourdis
Crédit photo : Jibi44 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1700
1800
1900
2000
1686
Début des travaux
XVIIe siècle
Construction du château
2002
Classement historique
2019
Inscription supplémentaire
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le château en totalité (cad. ZO 68) : classement par arrêté du 13 février 2002 ; Les parties non protégées du château, en totalité, à savoir les restes de l'enceinte médiévale et ses sols et sous-sols intérieurs, les communs et la chapelle (cad. ZO 66, 67, 68, 69) : inscription par arrêté du 19 septembre 2019

Personnages clés

François d'Escoubleau de Sourdis Marquis pour qui le château a été édifié au XVIIe siècle.
François de Sourdis Lieutenant général des armées du roi Louis XIV, initiateur de la construction du château actuel.
Jules Hardouin-Mansart Architecte ayant tracé les plans du château.
Jean Thoby Horticulteur et botaniste ayant créé le Plantarium.
Frédérique Thoby Créatrice du jardin actuel avec Jean Thoby.

Origine et histoire du Château de Sourdis

Le château de Gaujacq, édifié au XVIIe siècle pour le marquis François d'Escoubleau de Sourdis, est situé à Gaujacq dans le département des Landes. Il a été classé monument historique le 13 février 2002 et inscrit le 19 septembre 2019. Le site a été occupé dès l'époque protohistorique, avec un habitat gallo-romain puis une enceinte médiévale, à proximité de la confluence du Luy de Béarn et du Luy de France formant le Luy. Entièrement de plain-pied, le château s'organise autour d'une cour intérieure et d'un « jardin des délices » évoquant l'Italie de la Renaissance, ce jardin étant entouré d'une galerie à l'italienne. Les appartements des XVIIe et XVIIIe siècles sont meublés, habités et décorés de boiseries et de panneaux peints. Depuis le jardin d'agrément du XVIIe siècle, la vue porte sur les Pyrénées, de la Rhune au Pic du Midi de Bigorre. Selon la tradition, François Ier serait passé par le site en revenant de sa captivité à Madrid après la bataille de Pavie, accompagné de Jean d'Escoubleau de Sourdis, dont un descendant se fixa en Chalosse. À l'époque médiévale, le lieu formait une forteresse perchée qui fut rasée pendant la Fronde ; il ne subsiste aujourd'hui qu'un pan de muraille. François de Sourdis (1635-1707), lieutenant général des armées du roi Louis XIV et descendant de Jean de Sourdis, entreprit en 1686 la construction du château actuel et fit appel à Jules Hardouin-Mansart pour en tracer les plans. Inspiré par l'architecture grecque antique, Mansart imagina la galerie à l'italienne et une composition marquée par sobriété et équilibre ; les craintes de soulèvement en Gascogne conduisirent à limiter l'élévation au rez-de-chaussée. L'agencement général s'est conçu autour du soleil et des quatre éléments : des sculptures représentant Athéna, la Gorgone Méduse, Apollon et Héraclès ornent respectivement les entrées nord-ouest, sud-ouest, sud-est et nord-est. La cour intérieure présente des arcades rappelant un cloître, bien que le lieu n'ait jamais abrité de communauté religieuse. Le parc et la cour comptent des magnolias bicentenaires, un plaqueminier rare et un photinia serrulata, deux essences exotiques qui furent probablement parmi les premières introduites en France il y a environ deux cents ans. Le jardin actuel a été réalisé par Jean et Frédérique Thoby ; Jean Thoby, horticulteur et botaniste nantais, s'installa en Chalosse en 1985 et créa le Plantarium en 1986, ouvert au public en 1993. Le Plantarium rassemble aujourd'hui 3 000 espèces végétales choisies pour leur adaptation au climat et au sol locaux, et son entretien n'utilise que des fertilisants naturels.

Liens externes