Château de Sully en Saône-et-Loire

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Sully

  • Le Château 
  • 71360 Sully
Château de Sully
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Château de Sully
Crédit photo : Christophe.Finot - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIe siècle, 1er quart XVIIe siècle, XVIIIe siècle, XIXe siècle

Patrimoine classé

Sols et constructions du domaine, comprenant : le château, les douves, les ponts, l'assiette du château, les terrasses et escaliers ; la chapelle située dans le parc ; les dépendances, y compris le théâtre, les écuries, l'orangerie ; la ferme ; le colombier, le lavoir-isba ; l'avenue ouest d'accès au château ; le parterre d'entrée et ses allées ; la demi-lune et le portail d'entrée ; le potager, le verger, le vivier, le parc, y compris les deux glacières, la statue du maréchal de Mac-Mahon ; les murs de clôture (cad. C 2, 3, 5 à 15, 17 à 25) : classement par arrêté du 4 juillet 1995

Origine et histoire du Château de Sully

Le château de Sully est situé sur la commune de Sully (Saône‑et‑Loire), en plaine au fond de la large vallée de la Drée, entre Autun et Beaune. Ouvert au public, il est depuis le milieu du XVIIIe siècle la propriété et la résidence de la famille de Mac‑Mahon, ducs de Magenta, et fait partie de la « Route des châteaux en Bourgogne du Sud ». Il est classé au titre des monuments historiques par arrêté du 4 juillet 1995.

La construction principale a été entreprise au XVIe siècle par l'architecte Nicolas Ribonnier et achevée entre 1616 et 1621. En plan, le château forme un vaste quadrilatère composé de quatre corps de logis en retour d'équerre qui encadrent une cour centrale, flanqué de quatre tours carrées plantées en biais. L'ensemble est entouré de douves alimentées par la Drée et précédé d'une longue cour bordée de buis taillés et encadrée par les communs.

La façade ouest, édifiée par les Saulx‑Tavannes, s'ouvre sur un pont de pierre dont la balustrade a reçu vers 1890 un décor de boulets et de pyramides. Le socle à bossages et le rez‑de‑chaussée percé de petites fenêtres à meneaux contrastent avec la richesse du premier étage : fenêtres à meneaux et croisillons encadrées de pilastres ornés de têtes et séparées par des tableaux imitant des niches. Cette ordonnance, comparable à celle du château du Pailly, est attribuée à Nicolas Ribonnier. Au centre de la façade, une composition couronnée d'un large fronton sculpté portait jadis deux Maures soutenant le blason des Morey, aujourd'hui remplacé par une horloge intérieure.

La cour intérieure présente un décor Renaissance remarquable : bossages au rez‑de‑chaussée, pilastres ioniques et groupes de fenêtres à l'étage, niches plates surmontées de têtes ou de médaillons, frises et médaillons à bustes en haut‑relief, ainsi que des traces de peintures allégoriques dans les niches. Derrière la façade orientale subsiste en partie un mur plus ancien percé de portes et de fenêtres, témoin d'une construction du XVe siècle intégrée à l'ensemble. Certaines salles voûtées et les tours d'angle semblent conserver des éléments médiévaux.

Les façades extérieures ont été remaniées à diverses époques : la façade nord, datée du début du XVIIIe siècle et liée aux travaux des Morey réalisés sous la direction de l'architecte François II Franque, s'insère entre les tours et s'achève par un avant‑corps à fronton, un escalier monumental et une terrasse dominant le miroir d'eau des douves. La façade orientale a été remaniée au XIXe siècle et le pont qui franchissait les douves a été supprimé. La façade sud et la chapelle ont été refaites dans un style néo‑Renaissance.

Les communs s'allongent en avant du château et comprennent un bâtiment entre deux pavillons ; l'aile des écuries au nord, signalée par une tête de cheval sculptée au‑dessus de la porte centrale, s'ajoute à un ensemble de bâtiments groupés autour d'une cour. L'un d'eux abrite un théâtre aménagé vers 1840, aujourd'hui transformé en atelier après la destruction de la scène et l'obturation de l'ouverture de scène. L'intérieur du château a été fortement remanié au XIXe siècle et le jardin paysager a été aménagé vers 1890.

Le domaine fut acquis en 1714 par Claude de Morey, qui fit reconstruire la façade nord et les terrasses ; il passa ensuite, au milieu du XVIIIe siècle, à la famille Mac‑Mahon, qui en est toujours propriétaire. Patrice de Mac‑Mahon, futur maréchal et président de la République, duc de Magenta, y naquit en 1808. Une statue du maréchal de Mac‑Mahon, autrefois située à Alger, est également liée au domaine. Le château est souvent cité parmi les plus remarquables de Bourgogne et a été admiré par des contemporains tels que Bussy‑Rabutin et Madame de Sévigné.

Liens externes