Château de Suscinio à Sarzeau dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Suscinio

  • Suscinio 
  • 56370 Sarzeau
Château de Suscinio
Château de Suscinio
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Crédit photo : NicolasGrandjean - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

XIIIe siècle, 2e moitié XIVe siècle

Patrimoine classé

Ruines du château : classement par liste de 1840

Origine et histoire du Château de Suscinio

Le château de Suscinio, situé sur la presqu'île de Rhuys en bordure de l'océan Atlantique, est mentionné pour la première fois dans une lettre de Pierre de Dreux en 1218. À l'origine, il semble s'agir d'un manoir de chasse implanté en lisière d'une vaste forêt, dont quelques fondations ont été réutilisées dans les premières fortifications. Entre 1213 et 1237, Pierre de Dreux puis son fils Jean Ier entreprennent l'édification d'un ensemble seigneurial auquel appartiennent la grande courtine nord et d'autres vestiges du XIIIe siècle. Le duc et sa famille séjournent régulièrement au château dans les décennies qui suivent, et des aménagements comme le logis nord et la tour quadrangulaire ouest sont attribués à cette période. Sous Jean II, d'importants travaux sont engagés, notamment la construction de la grande tour dite de l'Épervier, qui confère au site son caractère à la fois défensif et résidentiel. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, le manoir est converti en forteresse : pont-levis encadré de deux tours, postes de guet à meurtrières, remparts pourvus de mâchicoulis et douves renforcent sa protection. La guerre de Succession de Bretagne entraîne un changement dynastique et les Montfort y mènent de nouveaux travaux destinés à affirmer pouvoir et prestige, mêlant renforcement militaire et aménagements de plaisance. Jean IV et Jean V font édifier l'entrée fortifiée, le grand logis à l'est et plusieurs logis qui donnent au château sa forme polygonale actuelle, si bien qu'au XVe siècle il présente déjà l'aspect composite que l'on reconnaît aujourd'hui. Dans les siècles suivants, le château connaît diverses cessions et séjours royaux : il est donné ou racheté, géré par la famille Montigny, et fait l'objet d'entretiens et de visites de souverains. Les tensions internationales et les crises dynastiques de la fin du XVIe siècle entraînent la militarisation du site et l'ajout de bastions d'artillerie. La division du domaine entre différentes familles à la fin du XVIe siècle nuit à son entretien : une tempête en 1599 emporte toitures et cheminées, et si Henri IV ordonne des réparations, la détérioration se poursuit. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, malgré la présence de garnisons et l'intérêt stratégique maritime, la gestion se dégrade, certains bâtiments servent de lieux de stockage et le château perd de son rôle premier. Vendu comme bien national en 1798, il est démantelé et tombe en ruine ; une tentative de protection au XIXe siècle aboutit à son classement sur la première liste des monuments historiques après la visite de Prosper Mérimée. Après un rachat partiel en 1852, le site est acquis en 1965 par le Conseil départemental du Morbihan, qui entreprend d'importantes campagnes de restauration. Dès la fin des années 1960, courtines, tours, escaliers et douves sont consolidés, puis les intérieurs et toitures sont aménagés pour l'accueil du public dans les décennies suivantes. Des fouilles entreprises depuis 1975 et renforcées depuis 2013 ont permis de mettre au jour des pavements peints du XIVe siècle, d'éclairer l'organisation des logis et de restituer plusieurs phases de construction. La restauration et la recherche ont ainsi redonné lisibilité au château : ses courtines, ses tours, ses logis et les vestiges de la chapelle, dont le pavement exceptionnel a été partiellement restitué, témoignent de l'histoire complexe du site entre résidence ducale et place forte.

Liens externes