Château de Taillebourg

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Propriété de la commune ; propriété privée

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1100

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1137

Noces royales

1179

Prise par Richard Cœur de Lion

1242

Bataille de Taillebourg

1423

Rebâtir la forteresse

1501

Mariage et dot

1652

Destruction pendant la Fronde

1714

Reconstruction classique

1717-1739

Construction du château

1732

Cloche offerte

1822

Incendie du château

1991

Inscription des vestiges

1995

Classement des fortifications

Aujourd'hui

Patrimoine classé

Façades et toitures des deux bâtiments des communs du XVIIIe siècle (cad. D 214, 217, 221, 223) ; pavillon d'entrée (cad. D 214) ; vestiges du château (cad. D 264) ; sol de la parcelle D 219 : inscription par arrêté du 8 mars 1991. Fortifications en totalité, comprenant : les murs de soutènement et fossés avec les ponts ; les sols des deux esplanades nord et sud et des deux terrasses à l'est pouvant recéler des vestiges de bâtiments, avec le parc (cad. D 214 à 217, 220 à 223, 260, 261, 263, 264, 266, 383, 395, 489, 513, 514 ; C 735) ; tour médiévale (cad. D 264) salles voûtées souterraines correspondant à la parcelle D 264 : classement par arrêté du 10 mars 1995

Personnages clés


Louis VII	Futur roi de France, marié à Aliénor d'Aquitaine.
Aliénor d'Aquitaine	Duchesse d'Aquitaine, mariée à Louis VII.
Richard Cœur de Lion	Preneur de la forteresse en 1179.
Saint Louis	Roi de France, impliqué dans la bataille de Taillebourg.
Henri III d’Angleterre	Roi d'Angleterre, impliqué dans la bataille de Taillebourg.
Marguerite de Valois	Princesse ayant passé une partie de son enfance au château.
Henri de Pluqualec	Rebâtisseur de la forteresse après 1423.
Charles de La Trémoille	Propriétaire du château après son mariage en 1501.
Frédéric-Guillaume de La Trémoille	Entrepreneur des travaux de reconstruction en 1714.
Le Nôtre	Jardinier ayant dessiné un jardin à la française en 1714.
Agrippa d’Aubigné	Auteur rapportant la beauté de la terrasse du château.

Origine et histoire du Château de Taillebourg

Le château de Taillebourg, ancien château fort aujourd'hui en ruine, domine la commune de Taillebourg en Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine. Selon un chroniqueur, il aurait accueilli la nuit de noces de Louis, futur Louis VII, et d’Aliénor d’Aquitaine en juillet 1137, et en 1179 Richard Cœur de Lion y prit la forteresse en trois jours. Il fut également le théâtre de la bataille de Taillebourg en 1242 entre Saint Louis et Henri III d’Angleterre, et la jeune Marguerite de Valois y passa une partie de son enfance. Comté dès le XVe siècle, le domaine est bien documenté par les archives de la famille de La Trémoille ; la forteresse fut rebâtie après 1423 par Henri de Pluqualec, devint la résidence favorite des Coëtivy et fut apportée en dot à Charles de La Trémoille en 1501. Après avoir subi les sièges de la guerre de Cent Ans et des guerres de religion, le château fut pris et détruit pendant la Fronde en 1652. Frédéric-Guillaume de La Trémoille entreprit d’importants travaux de reconstruction à partir de 1714, aboutissant à une nouvelle composition d’esprit classique : un château avec terrasse construit entre 1717 et 1739, complété par des communs du XVIIe siècle remaniés au XVIIIe siècle. Le domaine fut vendu et morcelé durant la Révolution ; le château, délaissé, disparut dans un incendie en 1822. Il ne subsiste aujourd’hui qu’une tour médiévale, des terrasses, des caves et des vestiges de fortifications comprenant murs de soutènement, fossés et ponts ; deux ailes des dépendances du XVIIIe siècle sont devenues des résidences privées. La cloche offerte en 1732 par Frédéric-Guillaume de La Trémoille et son épouse a été déplacée après la Révolution dans l’église de Messac. En 1714, le duc de La Trémoille fit dessiner par le jardinier Le Nôtre un jardin à la française sur le terrain dégagé par les travaux, avec des jardins en contrebas des remparts ; une allée de tilleuls conduit à la terrasse plantée de buis, que Agrippa d’Aubigné rapporte comme la plus belle terrasse du royaume aux yeux d’Henri IV. Les bords de la Charente sont plantés de peupliers, saules et aulnes, et les prairies conservent la trace de la chaussée Saint-James, d’époque romaine. Les vestiges du château ont été inscrits au titre des monuments historiques le 8 mars 1991, tandis que ses fortifications ont fait l’objet d’un classement par arrêté du 10 mars 1995. Le site, comprenant château et jardin, est accessible aux visiteurs.