Château de Talmay en Côte-d'or

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Talmay

  • 6 Ruelle du Loup 
  • 21270 Talmay
Château de Talmay
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Château de Talmay
Crédit photo : G CHP - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Château, communs, grille d'accès et jardin (cad. C 387 à 393) : classement par arrêté du 11 février 1993, rectifié par arrêté du 7 octobre 1993

Origine et histoire du Château de Talmay

Le château de Talmay est un ensemble castral du XVIIIe siècle situé à Talmay, dans la Côte-d'Or, en Bourgogne-Franche-Comté. Le donjon, seul vestige visible de la forteresse édifiée au début du XIIIe siècle par Guillaume de Champlitte-Pontailler, est un massif carré en blocs de pierre réguliers de 12 mètres de côté et s'élève aujourd'hui à 54 mètres avec sa toiture. Sa construction, menée entre 1250 et 1274 par Guillaume II, s'inscrit dans un contexte de litige de propriété impliquant notamment l'évêque de Langres et l'abbaye de Bèze, contestation portée jusqu'au pape Innocent IV sans remettre toutefois en cause la seigneurie de Guillaume. Le donjon, d'architecture gothique, présente huit fenêtres à meneaux réparties sur deux façades de quatre étages, des ouvertures de tir autour d'un cinquième niveau, ainsi que huit bretèches et trois latrines d'origine; d'autres petites fenêtres ont été percées postérieurement. Sa toiture à quatre pans, couverte d'ardoise, est surmontée d'un clocheton et il a reçu des boiseries et un toit pyramidal à clocheton en 1692. Le château moderne, de style classique, suit un plan en U et se compose d'un corps central orné d'un fronton sculpté flanqué de deux ailes, l'ensemble étant construit en gros blocs de pierre jaune réguliers. L'accès au bâtiment se fait depuis les façades avant et arrière du corps central par deux escaliers à double volée en pierre ; l'entrée arrière ouvre sur une vaste terrasse et, par un escalier monumental gardé par deux sphinges sculptées, donne sur le jardin. La façade principale est percée de quatre portes — trois desservant le sous-sol et une donnant accès au corps principal — de vingt-sept fenêtres à la française et de quatre lucarnes ; la façade arrière comporte deux portes, vingt-quatre fenêtres à la française et quatre lucarnes. La façade à senestre présente dix fenêtres à la française et deux lucarnes, tandis que la façade à dextre, attenante au donjon, comporte une porte desservant les cuisines, la chapelle et la tour, ainsi que onze fenêtres à la française et deux lucarnes. Les dépendances, également de style classique et construites en blocs de pierre jaune réguliers, comprennent un vaste bâtiment en U faisant face au château qui abrite une écurie à senestre et une orangerie à dextre, ainsi qu'un moulin à proximité du donjon et une glacière près de l'écurie. Le parc couvre sept hectares et est délimité par deux bras de la Vingeanne, un bief dit du moulin et un saut-de-loup. Il comprend un jardin à la française bordé de haies de charmilles à l'arrière du château, un arrondi constitué de huit platanes de 1752 au centre du parc, un verger de 280 pommiers, poiriers et pruniers bordé de fleurs devant la façade à senestre, ainsi qu'un jardin des simples et un labyrinthe de buis situés entre le verger et la façade. Au cours des siècles, la propriété a connu plusieurs changements de mains : la famille de Champlitte-Pontailler en fut propriétaire du début du XIIIe siècle jusqu'en 1616, suivie des Marmier, puis des Dordelu-Garnier et enfin de la famille Fijan à partir de 1692. Pierre Ier Fijan fit aménager le donjon et, plus tard, son descendant Pierre II Fijan créa le jardin à la française en 1753 et fit édifier, entre 1761 et 1764, le nouveau corps de logis conçu par Jean-Antoine Caristie sous la direction de l'architecte Claude-Louis d'Aviler, en préservant le donjon. Après la Révolution, la propriété passa à des neveux par alliance, les Ranfer de Monceau, puis aux Floret, avant d'entrer dans la famille Thénard par le mariage de Bonne-Isaure-Françoise Derrion-Duplan avec le baron Paul Thénard. Au XXe siècle, la dernière des Thénard de Talmay, Fanny, transforma le jardin à la française en jardin à l'anglaise, puis, à partir de 1960, le mari de sa petite-fille, Pierre Bordeaux-Montrieux, entreprit la reconstitution du jardin primitif à partir des dessins conservés aux archives du château, travaux poursuivis par sa bru. Le jardin a reçu le label "jardin remarquable" en 2004. Aujourd'hui le domaine reste la propriété des descendants des familles Bordeaux-Montrieux et Bonhoure.

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