Période
XVe siècle, XVIe siècle, XVIIe siècle, XIXe siècle
Patrimoine classé
Le château de Terride ainsi que la parcelle sur laquelle il est édifié, en totalité, à l'exclusion des aménagements hôteliers contemporains de l'aile nord, sis 1721 route des Terrides, et tels que délimités en rouge sur le plan annexé à l'arrêté (cad. B 566) : inscription par arrêté du 30 octobre 2019
Origine et histoire
Le château de Terride est situé à Labourgade (Tarn-et-Garonne), sur les hauteurs de la Gimone entre Labourgade et Garganvillar. Il est étroitement lié au lignage des vicomtes de Terride ou de Gimois, qui obtiennent la seigneurie de Penneville au XIIIe siècle. Entre 1320 et 1330, Raymond-Jourdain de Terride fait construire un château portant le même nom ; l'édifice est mentionné pour la première fois en 1367. Des reconstructions partielles ont lieu au XVe siècle, puis des remaniements d'agrément au XVIe siècle. Antoine de Lomagne-Terride entreprend vers 1549 des travaux, dont la construction d'une galerie et des interventions qui motivent une expertise de Nicolas Bachelier en 1551, et le roi François Ier le rencontre en son château en 1540. Lors des guerres de Religion, Géraud de Terride rallie la cause protestante, participe aux attaques contre l'abbaye de Belleperche et meurt au cours du siège de son château, entraînant l'extinction de la branche aînée. La propriété passe ensuite successivement à la famille de Lévis-Mirepoix, à Maxilien de Béthume en 1639, puis entre les mains de Jean-Denis Lanjuinais et de Jacques Alexandre Law de Lauriston. Au XIXe siècle, la famille toulousaine des Magre acquiert le domaine en 1861 et engage des travaux de restauration au cours du siècle ; cette famille compte parmi ses descendants l'archéologue Jane Dieulafoy. Dans les années 1980, le château est transformé en domaine hôtelier et le site accueille par la suite un parcours de golf. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 30 octobre 2019.
Le château, construit en briques, se rejoint par un petit pont qui enjambe des douves asséchées et donne sur la façade principale. L'ensemble présente un plan rectangulaire ceinturant une large cour d'honneur aujourd'hui équipée d'une piscine. La façade est rythmée par trois tours sur trois étages, toutes différentes et pourvues d'échauguettes ; la tour d'extrémité gauche porte une tourelle d'escalier. Le rez-de-chaussée est percé de fines fenêtres proches de meurtrières, l'étage noble s'ouvre sur de larges baies à meneaux, parfois dotées de balcons, caractéristiques d'un remaniement Renaissance, et le dernier niveau est logé sous une toiture en mansarde munie de lucarnes. Le domaine s'étend sur 92 hectares, dont une partie boisée et un lac, et comprend une chapelle.