Château de Théribus (également sur commune de Jouy-sous-Thelle) dans l'Oise

Château de Théribus (également sur commune de Jouy-sous-Thelle)

  • 60240 au Mesnil-Théribus
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Château de Théribus également sur commune de Jouy-sous-Thelle
Crédit photo : Chatsam - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XVIIe siècle

Patrimoine classé

Le château comprenant le château, corps central et pavillons, en totalité (excepté la salle à manger, son office et sa cuisine moderne au rez-de-chaussée, la chambre principale au premier étage et les pièces qui lui sont contiguës, salle de bain et petite chambre en chêne) , le pigeonnier en totalité, les communs, façades et toitures, la chapelle en totalité, la cour, les deux portes cochères d'entrée et leurs hémicycles, le bassin en totalité, le potager et la serre, le parc à l'anglaise, sa pelouse et le bois, les murs de clôture existants, le saut-de-loup (à l'exception de la maison moderne des années 60 située sur la parcelle B 420, le tennis et la piscine) , en totalité (cad. Le Mesnil-Théribus A 574 ; B 132 à 137, 420, 676 à 678 ; Jouy-sous-Thelle Y 178, 194) : inscription par arrêté du 7 juin 2007, modifié par arrêté du 10 juillet 2007

Origine et histoire

Le château de Théribus, situé sur la commune du Mesnil-Théribus et en partie sur celle de Jouy-sous-Thelle dans l'Oise, remonte aux premières années du XVIIe siècle. Construit au tout début du règne de Louis XIII pour un cadet de la famille de Mornay, il se compose d'un corps de logis rectangulaire flanqué d'ailes, de communs organisés autour d'une cour divisée par un bassin et d'une chapelle indépendante côté jardin. Le domaine est encore ceint de ses anciens murs de clôture et les espaces intérieurs ont conservé leur distribution primitive ainsi que l'essentiel de leur caractère d'origine. Il a été agrandi par des pavillons, l'accès au domaine a été modifié et une grande grille au chiffre M, initiale de la propriétaire de l'époque, a été installée. Le pigeonnier conserve ses boulins et une échelle tournante permettant la collecte des œufs. Le parc, situé derrière le château, était dessiné à la française avec charmilles et buis jusqu'en 1826, puis a été remodelé à l'anglaise, avec une vaste pelouse et des arbres d'agrément dont un cèdre remarquable. Le bois attenant présente encore la quasi-totalité des allées perpendiculaires et circulaires tracées il y a environ quatre cents ans. L'ensemble des bâtiments anciens, le parc et le bois ont été inscrits à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, et le monument fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 7 juin 2007. Le domaine a appartenu successivement à la famille de Mornay, alliée aux du Croq et aux Montmorency, puis, après la ruine de ces dernières, à plusieurs familles de la grande bourgeoisie beauvaisienne — Foy de Morcourt, de Lamotte, Michel, Serpe et leurs descendants Ticquet et Jourdain d'Héricourt — souvent négociants textiles, élus ou magistrats. Il est ensuite passé à des familles établies à Paris, parmi lesquelles Mercadé, Gaffinel, Latour, Courtière et enfin Choppin de Janvry. Parmi les faits marquants liés à l'histoire de la demeure, Charles de Mornay, qui avait perdu une jambe à Rocroi, eut six filles entrées en religion faute de dot et plusieurs fils, dont l'un devint évêque de Québec par la protection de son oncle le marquis de Mornay-Montchevreuil ; cet évêque administra son diocèse à distance et mourut écrasé par un carrosse. Pendant la Révolution française, la famille Serpe hébergea dans les caves du château quelques membres en fuite du clergé. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la propriété fut occupée par des troupes américaines qui campèrent dans les bois ; le domaine fut rendu en mauvais état, et d'importants travaux furent nécessaires sous la direction de M. Latour puis de son successeur M. Courtière.

Liens externes