Château de Thierry à Ville-d'Avray dans les Hauts-de-Seine

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-classique et palladien

Château de Thierry

  • 8 Rue de Marnes
  • 92410 Ville-d'Avray
Château de Thierry
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Château de Thierry
Crédit photo : Moonik - Sous licence Creative Commons
Propriété de la commune

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Façades et toitures du château et du pavillon dit ancienne gendarmerie des chasses ; escalier principal du château avec sa rampe en fer forgé ; grille d'entrée avec sa demi-lune (cad. 1967 AB 16, 17) : inscription par arrêté du 30 juillet 1973

Origine et histoire du Château de Thierry

Le château, construit pour Marc‑Antoine Thierry, premier valet de chambre du roi Louis XVI, remplace l'ancien manoir de La Brosse ; selon les sources la construction est datée de 1776 (une autre mention indique 1785). Thierry fit appel à l'architecte Joseph‑Elie‑Michel Le Fèvre pour édifier la demeure à Ville‑d'Avray et Louis XVI lui céda la seigneurie en 1783. À l'origine, le domaine comprenait une chaumière, une ferme, des communs, des écuries et un parc agrémenté de nombreuses fabriques. Thierry périt lors des massacres de 1792 ; à cette époque les communs et la chapelle furent détruits et sa famille se défit du château en 1796. En 1854, Paul Cocteau l'acquit ; il céda une partie du terrain au baron Yvelin de Béville et le bâtiment fut loué par appartements à divers locataires, parmi lesquels Jean‑Baptiste Fréville dit le Vingt. En 1871 la propriété passa à Madame Paul Lelong ; à sa mort en 1895 le domaine revint à Ferdinand Baston, comte de Lariboisière, qui le vendit ensuite à Félix Laroche. Le château fut transformé en hôpital militaire pendant la Première Guerre mondiale et occupé par les troupes allemandes pendant la Seconde. Seule la partie centrale subsiste aujourd'hui et une portion du domaine est occupée par le CES. Menacé de démolition, il a été acquis par la commune en 1969 ; les restes du parc et du château ont été ouverts aux activités culturelles et officielles, le bâtiment ayant été aménagé pour accueillir expositions, réunions, concerts, classes de musique et transformé en musée. Le château fait l'objet d'une protection au titre des monuments historiques depuis le 30 juillet 1973. L'entrée latérale, la façade est et l'escalier d'honneur bénéficient d'une protection ; la grille d'entrée, dont le fronton porte le monogramme PL apposé par Madame Paul Lelong, figure à l'Inventaire supplémentaire. Le corps de bâtiment, de plan rectangulaire, s'élève sur un rez‑de‑chaussée, un étage et un attique, et est couvert d'un toit à faible pente percé de sept lucarnes arrondies. Une corniche à modillons marque la base du toit et les fenêtres de l'étage sont ornées de guirlandes de laurier en bas‑relief sous leurs consoles. Le château illustre un néoclassicisme très pur, caractéristique du style Louis XVI par sa simplicité, sa discrétion et l'élégance de ses motifs décoratifs. L'escalier d'entrée, en fer à cheval et bordé d'une rampe de pierre, est classé monument historique.

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