Château de Tilloloy dans la Somme

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Louis XIII

Château de Tilloloy

  • Le Château
  • 80700 Tilloloy
Château de Tilloloy
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Château de Tilloloy
Château de Tilloloy
Château de Tilloloy
Crédit photo : Clément Huvig - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e quart XVIIe siècle, 3e quart XVIIIe siècle, XIXe siècle, 2e quart XXe siècle

Patrimoine classé

Château ; ensemble des bâtiments des communs et leurs trois portails monumentaux ; ancien portail de l'hôtel parisien d'Hinnisdal remonté dans le parc ; restes de l'ancien parc à la française avec ses allées, ses vases et ses bancs de pierre (cad. Tilloloy D 177 à 179, 188 à 190, 212, 213) ; douves sèches du château et grande allée axiale avec ses bosquets reliant le château au village de Laucourt (cad. Tilloloy A 25, 49 à 69 ; Laucourt C 59 à 64, 66, 77, 88, 89) : classement par arrêté du 4 mars 1994

Origine et histoire du Château de Tilloloy

Le domaine de Tilloloy, situé à Tilloloy à 7 km au sud de Roye (Somme), comprend un château en pierre et brique et son parc ; il est une propriété privée classée au titre des monuments historiques. La seigneurie, mentionnée dès le XIVe siècle, appartint à Jean du Fay puis passa aux Soyécourt au XVIe siècle par le mariage d’Antoinette de Rasse avec Jean III de Soyécourt, avant d’entrer au début du XVIIe siècle dans la famille de Belleforière. Après la reddition de Corbie, Antoine Maximilien de Belleforière fut condamné et son château détruit ; réhabilité en 1643, il obtint du roi une compensation pour la reconstruction. Le château actuel a été édifié à partir de 1645 pour la famille de Belleforière ; les travaux sont attribués au maître-maçon Blaise Cardon et à l’entrepreneur Claude Dobry. Charles-Maximilien de Belleforière, courtisan apprécié de Louis XIV et nommé Grand Veneur, poursuivit la présence de la famille à Tilloloy. Par mariage en 1682, la propriété entra dans la famille de Seiglière ; elle passa ensuite à Joachim Adolphe puis à Louis-Armand de Seiglière, qui fit remanier l’intérieur par l’architecte Étienne‑Louis Boullée au milieu du XVIIIe siècle, tout en conservant l’aspect extérieur. Mort sans postérité, Louis-Armand transmit la seigneurie à son frère Joachim Charles, guillotiné pendant la Terreur. Au XIXe siècle, le château devint par alliance propriété de la famille d’Hinnisdäl ; le comte Henri d’Hinnisdäl fit entreprendre des restaurations vers 1880 par les frères Duthoit, moment auquel furent également restaurés les communs datant de 1670. Incendié et bombardé pendant la Première Guerre mondiale, le château fut presque entièrement détruit et laissé en ruines, situation relatée par l’écrivain Blaise Cendrars qui séjourna dans le parc en 1915. À l’initiative de la comtesse Thérèse d’Hinnisdal, la famille entreprit ensuite la reconstitution du château : l’architecte Albert Montant releva l’édifice presque à l’identique de 1932 à 1940 en réemployant les éléments récupérés et en posant une charpente en béton armé ; quelques décors antérieurs à 1914 ont été préservés ou reconstitués. Le château, les bâtiments des communs et trois portails ont été classés monuments historiques le 4 mars 1994 ; cette protection concerne aussi les douves sèches, le jardin à la française avec ses allées, vases et bancs de pierre, l’ancien portail parisien d’Hinnisdäl et la grande allée reliant le château au village de Laucourt. Architectonique, l’ensemble est bâti en brique et pierre dans le style du XVIIe siècle : un pavillon central, peu saillant, est flanqué de deux corps latéraux terminés par des pavillons et s’ouvre sur une cour d’honneur, le tout entouré de douves sèches et cadré par une vaste avenue axiale. Du parc à la française subsiste un vaste parterre arrière aujourd’hui en friche, de nombreuses allées dans le bois et surtout une grande allée axiale bordée de bosquets qui relie le château à Laucourt. L’avant-cour est bordée d’un côté par les communs et par l’ancien portail de l’hôtel parisien d’Hinnisdäl, installé au début du XXe siècle, et de l’autre côté par l’église Notre‑Dame de Lorette, ancienne chapelle castrale restaurée après la guerre avec une façade de briques et ornements de pierre de style Renaissance. Les communs, en brique et pierre, présentent un corps rectangulaire orné d’un avant-corps central couronné d’un fronton sculpté et terminent par deux pavillons plus élevés ; un portail latéral donne accès à la cour de dépendances bordée de bâtiments à architecture composite, comprenant notamment un grand colombier, des remises et des étables, l’ensemble ayant été reconstruit à l’identique après 1914‑1918. Le parc accueille des événements musicaux : depuis 2016 s’y déroule chaque année, fin juin-début juillet, le festival de rock Rétro’C’Trop, qui a reçu de nombreux artistes tels que Sting, The Beach Boys, Scorpions, ZZ Top, Jethro Tull, Roger Hodgson, Trust, Les Insus, The Stranglers, The Pretenders, Uriah Heep, Ange (2018), Hubert‑Félix Thiéfaine et Ten Years After. La comtesse Thérèse d’Hinnisdal mourut sans postérité ; le domaine revint à sa nièce, la marquise d’Andigné, et la fille de celle-ci est aujourd’hui propriétaire.

Devenir actuel

Le parc du château de Tilloloy accueille quelques évènements musicaux,...

Liens externes