Construction initiale 1727 (≈ 1727)
Édification du château par le baron de Torcy.
1857-1860
Rénovation néo-gothique
Rénovation néo-gothique 1857-1860 (≈ 1859)
Rénovation du château par l'architecte Pierre-Charles Dusillon.
1875
Construction de la tour
Construction de la tour 1875 (≈ 1875)
Édification de la tour du chevalier.
Aujourd'hui
Aujourd'hui
Aujourd'hui Aujourd'hui (≈ 2025)
Position de référence.
Patrimoine classé
Les façades et toitures du château, le vestibule et son escalier, la salle à magner et les deux salons du rez-de-chaussée (cad. A 241) ; le parc (cad. A 239, 240, 242 à 246, 248 à 251, 271, 272) ; les façades et toitures de la ferme datée 1858 (cad. A 213, lieudit le Fond du Vaut, 214, 215) : inscription par arrêté du 4 décembre 2007
Personnages clés
Baron de Torcy
Propriétaire initial et constructeur du château en 1727.
Pierre-Charles Dusillon
Architecte responsable de la rénovation néo-gothique du château.
Louis-Sulpice Varé
Paysagiste ayant aménagé le parc du château.
Origine et histoire du Château de Torcy
Construit en 1727 par le baron de Torcy, le château a été remanié dans un style néo‑gothique anglais par l'architecte parisien Pierre‑Charles Dusillon vers 1857‑1860, tandis qu'un parc paysager était aménagé à la même époque par Louis‑Sulpice Varé. La tour du chevalier a été érigée quinze ans plus tard. De l'ensemble de 1727 ne subsiste que l'aile sud, transformée en château d'agrément ; la ferme, déplacée au nord, a été reconstruite comme ferme‑modèle. La façade sud, ouverte sur le parc, est flanquée de deux tours et comprend dix‑huit travées ; une travée imposante abritait autrefois le perron sous un dais néo‑Renaissance surmonté d'un pignon triangulaire, mais le perron a aujourd'hui disparu. Une autre travée porte des cartouches indiquant la date de 1727. La toiture est en ardoises. La façade nord présente un aspect plus traditionnel, avec un appareillage de briques et de pierre à l'étage et une corniche en pierre blanche sous la toiture ; la galerie compte six baies ouvragées et une balustrade en fonte à motif gothique sépare le rez‑de‑chaussée et l'étage. Un dessin de 1879 représente le chevalier de la tour, en armure, depuis sa terrasse. Les éléments décoratifs — rosace, gargouille, tête de maure — situent l'ensemble entre le «gothic revival» et l'architecture néo‑médiévale. Les décors intérieurs reflètent le mode de vie d'une demeure de campagne aristocratique : deux salons au rez‑de‑chaussée sont ornés de boiseries à guirlandes, la salle à manger présente un mobilier incorporé et des murs tendus de cuir imitant Cordoue, et le vestibule s'ouvre sur le jardin. Le parc, qui s'étend sur une quinzaine d'hectares vers l'étang au sud, met en scène le château par un agencement de perspectives ; au nord, une prairie en avant de la bâtisse conduit à la ferme‑modèle.