Origine et histoire du Château de Tornac
Les ruines du château de Tornac, situées à Tornac (Gard, Occitanie), sont inscrites au titre des monuments historiques depuis le 5 décembre 1984. Le site comprend un donjon carré, de plan en forme de parallélogramme, apparenté aux tours élevées dans le bas Languedoc aux XIe et XIIe siècles et percé de rares ouvertures. Probablement érigée sur un emplacement déjà reconnu à l'époque de l'occupation romaine, la tour servait au guet et à la transmission de signaux. Elle est bâtie sur un roc taillé ; la base de la porte voûtée en berceau se trouve à un mètre au‑dessus de ce roc. Les constructions de la seconde moitié du XVIe siècle s'organisent autour de cette tour. Le site portait à l'origine le nom de Sandeiren ou Sandeyren, devenu Saint‑Deyran par altération aux XVe et XVIe siècles, puis prit le nom du village de Tornac vers la fin du XVIIe siècle. La terre de Tornac était en paréage entre le roi et le prieur du Monastier depuis l'époque des guerres albigeoises. En 1540, les droits du roi furent cédés à Bermond de la Jonquière, bourgeois d'Anduze, qui acquit la tour de Sandeiran et entreprit la construction du château entre 1549 et 1566. En 1792, le château fut incendié et abandonné ; séquestré comme bien national, il fut ensuite vendu par morceaux. Le site appartient aujourd'hui à un propriétaire privé.