Château de Torpes dans le Doubs

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Classique

Château de Torpes

  • 2 Place de l'Église
  • 25320 Torpes
Château de Torpes
Château de Torpes
Château de Torpes
Crédit photo : MJohnP68 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

2e moitié XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Ferme : façades et toiture ; parc : mur de clôture (cad. D 14, 19 à 21, 27) : inscription par arrêté du 23 juillet 1992 ; Corps de logis, y compris ses décors ; Petit Hôtel : façades, toiture, cheminées XVIIIe siècle ; bâtiments des communs est et ouest : façades et toitures ; orangerie ; avenue, avant-cour et cour d'honneur, y compris leurs murs de clôture, portails et grilles ; jardin, y compris le fruitier, les murs, les portails, les éléments hydrauliques et ceux du décor (cad. D 22, 23, 26) : classement par arrêté du 5 juillet 1993.

Origine et histoire du Château de Torpes

Le château de Torpes, situé à Torpes dans le Doubs en Franche-Comté, est bâti sur un rocher de 20 mètres dominant le Doubs. Du XIIIe au XVe siècle, son histoire est étroitement liée aux sires et seigneurs de Montferrand et il faisait alors partie d’un ensemble de fortifications comprenant Montferrand-le-Château, Thoraise, Corcondray, Fourg et Avanne. En 1333, il est acquis par Guillaume Ier de Thoraise, membre de la maison de Montferrand, qui prit part aux négociations entre le roi d’Angleterre et les ducs de Bourgogne pendant la guerre de Cent Ans. En 1492, le château est incendié par Maximilien pour punir le soutien apporté par la châtelaine au roi Louis XI, et la lignée s’éteint en 1494 avec la mort de Claude de Thoraise, dite « Dame de Torpes ». En 1735, le château conserve encore son aspect féodal, mais dans la seconde moitié du XVIIIe siècle l’architecte Joseph Galezot le remanie profondément, lui faisant perdre cet aspect, puis d’autres modifications plus modestes interviennent au premier tiers du XIXe siècle. Voltaire y aurait séjourné, en lien avec une aventure amoureuse impliquant la marquise du Châtelet, parente des châtelains. Après la Révolution française, le château est vendu à un maître de forges, Charles Saint, et reste depuis dans la même famille. Plusieurs éléments du monument font l’objet de protections successives : en 1949 sont inscrits à l’Inventaire des Monuments Historiques la cuisine et les soubassements des tours d’angle du XIIIe siècle, les façades et toitures du bâtiment principal, la grille d’entrée, la salle basse et les boiseries du salon Louis‑XVI. Cette protection est complétée en 1992 par l’inscription des façades et toitures de la ferme et du mur de clôture du jardin, puis en 1993 le corps de logis, le petit hôtel et divers éléments — le jardin régulier avec son allée, son fruitier et son bassin, la cour d’honneur et la terrasse, les portails et grilles, les installations hydrauliques et des décors intérieurs comme une cheminée du XVIIIe siècle — sont classés au titre des Monuments Historiques. Le château est une propriété privée.

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