Château de Tostat dans les Hautes-Pyrénées

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château

Château de Tostat

  • 5 Place de l'Église
  • 65140 Tostat
Crédit photo : FAP - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

3e quart XVIIIe siècle

Patrimoine classé

Pièces en enfilade donnant en façade, au rez-de-chaussée et au premier étage, avec leur décor de stucs et de boiseries ; cage d'escalier (cad. D 335) : inscription par arrêté du 6 novembre 1987 ; Façades et toitures ; vestiges de l'ancien logis du 16s subsistant en arrière ; douves (cad. D 335) : classement par arrêté du 5 décembre 1988

Origine et histoire du Château de Tostat

Le château de Tostat, situé dans la commune de Tostat (Hautes-Pyrénées), est une résidence édifiée au XVIIIe siècle pour la famille de Bazillac sur les vestiges d'un établissement médiéval. Le site dépendait au Moyen Âge de la baronnie de Bazillac, ultérieurement élevée en marquisat, et le premier château fut construit à partir de 1305 à l'initiative de Raymond de Bazillac. Remanié aux XVe et XVIe siècles, ce vieux logis se présentait comme un fort carré de briques entouré de douves en eau. Après la paix établie par Henri IV, les Bazillac s'établirent à Paris, à Versailles et au château de Betplan, et le domaine tomba en ruine par abandon. Vers 1760 le marquis fit combler le fossé oriental et, de 1770 à 1785, il fit raser la demeure médiévale à l'exception des douves et de la muraille ouest pour y bâtir le château actuel. Le gros œuvre de la nouvelle demeure fut achevé avant la Révolution, mais les finitions et les aménagements intérieurs furent interrompus, obligeant le marquis et sa famille à fuir. De retour après 1800, ils firent achever la décoration intérieure à l'exception du fronton extérieur resté inachevé, puis meubler la maison à grand frais. Au cours du XIXe siècle, des difficultés financières contraignirent les Bazillac à vendre des propriétés et des meubles et à morceler les terres du domaine. Au début du XXe siècle il ne restait plus que le château et 320 hectares, vendus au général Rivière d'Arc qui envisagea d'y installer un élevage équin destiné à la cavalerie de la caserne Reffye de Tarbes. La famille Rivière d'Arc est encore aujourd'hui propriétaire du domaine et porte la devise "Je maintiendrai". Le château du XVIIIe siècle, bâti sur un plan rectangulaire, a conservé à l'arrière, du côté ouest, la basse-cour de l'ancien logis, des pans de muraille et une échauguette, et il est ceinturé de douves sur trois côtés. La façade principale en briques s'ouvre sur une vaste esplanade; des chaînages de briques mettent en relief un avant-corps central surmonté d'un fronton curviligne avec traces de bas-reliefs et deux éléments latéraux coiffés de pavillons pyramidaux. L'intérieur présente une riche décoration de gypseries, de stucs et de boiseries sculptées, caractéristique de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Le gros œuvre et certains décors intérieurs conservés ont été protégés par des arrêtés qui inscrivent et classent des parties du château et de son ancien logis. Le domaine a été inscrit au titre des monuments historiques pour ses intérieurs et décors du rez-de-chaussée et du premier étage ainsi que pour sa cage d'escalier, puis classé pour ses façades, toitures et les vestiges de l'ancien logis. Un violent incendie a ravagé une partie des dépendances le 29 février 2020, occasionnant la mort d'un homme. Propriété privée, le château est ouvert à la visite à l'occasion des Journées européennes du patrimoine.

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