Château de Touffou à Bonnes dans la Vienne

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style Renaissance

Château de Touffou

  • Château de Touffou
  • 86300 Bonnes
Château de Touffou
Château de Touffou
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Château de Touffou
Crédit photo : Donniedarko37 - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Période

XIIe siècle, XIVe siècle, XVIe siècle

Patrimoine classé

Château, avec ses peintures, son enceinte, ses terrasses intérieure et extérieure et le bâtiment de l'Aumônerie (cad. N 547) : classement par arrêté du 22 octobre 1923 ; Jardin et avenue sud, à l'exclusion de la piscine, de la maison dans l'enclos du jardin, des bâtiments des communs et des portails (cad. N 545, 546, 549) ; perspective sous bois (ravin) et corne nord supposée renfermer des vestiges archéologiques (cad. N 544) : inscription par arrêté du 23 octobre 1992 ; Terrasses du jardin correspondant aux parcelles N 545, 546 et 549, avec leurs murs de soutènement et de clôture, ainsi que les vestiges des deux tours situés sur les parcelles N 543 et 544 : classement par arrêté du 19 mai 1994

Origine et histoire du Château de Touffou

Situé sur la rive gauche de la Vienne, à Bonnes (Vienne), le château de Touffou occupe une terrasse artificielle précédée au sud d'une avenue en pente étayée par un mur côté Vienne et bordée au nord par un ravin. L’ensemble associe des éléments romans et gothiques — notamment un double donjon — et des aménagements de la Renaissance comme la tour Saint-Jean et l’aile ouest. Le double donjon, vraisemblablement implanté dès le XIIe siècle par la famille des Oger mentionnée en 1127, était protégé par fossés, tours bastions et remparts ponctués de tours carrées, un plan défensif qui demeure visible. Le donjon principal, rectangulaire, mesure 27 m de long sur 13 m de large et 18 m de haut ; il comporte cinq niveaux, chacun occupé par une salle unique, et la salle du deuxième étage conserve une polychromie héraldique du XIIIe siècle. Au XVe siècle les deux donjons sont réunis et l’enceinte fortifiée, avec ses tours (Saint-Jean, de la Chapelle, de l’Hostellerie et Saint-Georges), est édifiée ; c’est à cette époque que commencent les transformations vers une résidence plus confortable. En 1560 une grande aile renaissance est bâtie entre la tour Saint-Georges et le donjon, reliée par un corps de bâtiment contenant un escalier, tandis que la tour et le pavillon de l’Hostellerie sont remaniés; au cours du XVIe siècle l’escalier de la tour Saint-Jean est refait et divers aménagements se poursuivent aux XVIIe et siècles suivants. Le château repose encore sur des murs de soutènement qui prolongent l’enceinte au nord pour maintenir l’aumônerie et le jardin, et une allée sous bois longeant le ravin semble correspondre à l’entrée originelle. Deux tours arasées occupent un angle du parc qui a la forme d’un quadrilatère irrégulier ; les dépendances ferment une cour précédée d’un portail daté de 1784, auquel sont sans doute contemporains les communs situés hors les douves. À la veille de la Révolution, les biens du seigneur comprenaient une ferme, seize métairies et une borderie, deux moulins à eau, une maison ainsi que terres et prés répartis sur les communes voisines. En 1794 les scellés sont apposés sur le domaine, qui est rendu à l’héritier en 1803 puis vendu en 1821 à la famille de Gréaulme; après plusieurs changements de propriétaires, la famille de Vergie acquiert Touffou en 1897 et l’occupe jusqu’en 1966, année où il devient la propriété de David Ogilvy. Classé monument historique en 1923, le site a fait l’objet d’entretiens et de restaurations régulières : restauration du grand escalier entre 1905 et 1936, reconstruction des niveaux supérieurs de la tour de l’Hostellerie entre 1937 et 1940 et consolidation des murs de soutènement en 1999. Les terrasses et le parc, dont un jardin clos est attesté dès la Révolution, ont fait l’objet d’inscriptions et classements complémentaires dans les années 1990 et d’aménagements paysagers à la fin du XXe siècle sur l’emplacement du potager figurant sur le cadastre de 1819. Les jardins contemporains, réalisés progressivement depuis 1966 et labellisés "Jardin remarquable" en 2004, comprennent un jardin de style anglais organisé en espaces clos d’ifs avec une roseraie et une grande allée plantée, un jardin de l’Aumônerie en contrebas composé de carrés bordés de buis, et un jardin en terrasse de style italien nommé "Jardin de la Terrasse des Tournois", conçu par l’architecte paysagiste Paolo Perjoné.

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