Château de Trécesson à Campénéac dans le Morbihan

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Trécesson

  • Trécesson
  • 56800 Campénéac
Château de Trécesson
Château de Trécesson
Château de Trécesson
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Château de Trécesson
Château de Trécesson
Château de Trécesson
Crédit photo : Nicolas Jamet - Sous licence Creative Commons
Propriété privée

Frise chronologique

Bas Moyen Âge
Renaissance
Temps modernes
Révolution/Empire
XIXe siècle
Époque contemporaine
1300
1400
1500
1600
1700
1800
1900
2000
XIIIe siècle
Origine de la famille
1440
Transformations majeures
XIVe siècle
Construction initiale
XVe siècle
Physionomie actuelle
XVIe siècle
Décors intérieurs
1681
Érection en comté
1793
Vente du château
1814-1830
École d'agriculture
XIXe siècle
Parties agricoles
Fin du XVIIIe siècle
Logis moderne
1917
Changement de propriétaire
2022
Vente du domaine
Aujourd'hui
Aujourd'hui

Patrimoine classé

Le domaine - à l'exception des parties classées - soit les communs de la cour d'entrée en totalité, la grange et la bergerie en totalité, le four à pain ainsi que les parcelles A 871 à 879, 886 à 890, 903, 921 : inscription par arrêté du 11 septembre 2012 - Le pavillon de jardin en totalité, le colombier en totalité, les douves en totalité, ainsi que l'ensemble des constructions et sols compris dans l'emprise des douves du château (Château Merlet, logis et chapelle), tels que délimités par un liseré rose sur le plan annexé à l'arrêté (cad. A 971, 974, 975, 879, 903) : classement par arrêté du 28 mai 2014

Personnages clés

Jean de Trécesson Chambellan du duc Jean IV de Bretagne et probable constructeur du château.
Jeanne de Trécesson Dernière héritière Trécesson, épouse d'Éon de Carné.
Éon de Carné Époux de Jeanne de Trécesson, entreprit des transformations du château.
François de Carné Fils d'Éon de Carné, entreprit des transformations du château.
Agathe de Trécesson Dernière propriétaire de la famille Carné-Trécesson, épouse de René-Joseph Le Preste.
René-Joseph Le Preste Comte de Châteaugiron, acquéreur du château en 1773.
Nicolas Bourelle de Sivry Acheteur du château en 1793.
Jacques Defermon Député qui se cacha dans le château pendant la Terreur.
Antoine de Prunelé Acquéreur du domaine par mariage en 1917.
Catherine de Perrien de Crenan Épouse d'Antoine de Prunelé, héritière du domaine.

Origine et histoire du Château de Trécesson

Le domaine du château de Trécesson conserve principalement une physionomie du XVe siècle et se compose de deux corps de bâtiment disposés en équerre. L’entrée principale, en ogive, est encadrée par deux tourelles en encorbellement implantées sur des contreforts, reliées en hauteur par un chemin de ronde à mâchicoulis. D’autres bâtiments sont dotés de deux tours polygonales ; l’ensemble est construit en schiste sans ornementation extérieure. On pénètre dans l’enceinte par un pont franchissant la douve et un châtelet flanqué de tours étroites. Une longue façade presque aveugle, couverte d’ardoises à longs pans, se termine par une tour d’angle hexagonale. La cour intérieure de plan trapézoïdal est bordée à droite par un logis d’allure plus moderne, attribué à la fin du XVIIIe siècle, et à gauche par des bâtiments domestiques et une petite chapelle seigneuriale adossée à une ferme rectangulaire. À l’intérieur se trouvent une salle voûtée ornée de fresques, des boiseries des XVIIe et XVIIIe siècles, ainsi que des décors attribués aux styles Louis XIII et Louis XIV. Le château a été remanié au fil du temps ; le colombier est plus récent et les parties agricoles datent du XIXe siècle. Le colombier comporte 1 800 boulins ; selon la tradition rapportée, ce nombre correspondrait à une surface initiale d’environ 900 hectares ; la grande échelle à pivot permettant d’accéder aux boulins y est toujours présente. Les décors muraux d’une salle incluent une peinture illustrant les « Amours de Renaud et Armide » intégrée dans l’ancienne étuve.

La famille de Trécesson est connue depuis le XIIIe siècle. Jean de Trécesson, quatrième de la lignée, fut chambellan du duc Jean IV de Bretagne puis connétable de Bretagne de 1370 à 1380 ; il est présenté comme le probable constructeur du château dans son état actuel. Vers 1440, la dernière héritière Trécesson, Jeanne, épousa Éon de Carné ; celui-ci et son fils François prirent le nom et les armes de Trécesson et entreprirent des transformations du château. La demeure resta propriété de la famille Carné-Trécesson jusqu’en 1773, date à laquelle Agathe de Trécesson épousa René-Joseph Le Preste, comte de Châteaugiron. Le fief fut érigé en comté en 1681. En 1793 Le Preste vendit le château à Nicolas Bourelle de Sivry ; durant la Terreur, le député Jacques Defermon se cacha dans le château pendant dix-huit mois. Sous la Restauration, entre 1814 et 1830, le domaine accueillit une école d’agriculture départementale. Il passa ensuite par héritages aux Perrien de Crenan, aux Montesquieu puis aux Prunelé, par le mariage d’Antoine de Prunelé avec Catherine de Perrien de Crenan en janvier 1917 ; les Prunelé ont vendu le domaine en avril 2022 et il peut être partiellement visité.

Le château et son domaine bénéficient de protections au titre des monuments historiques, telles que mentionnées dans les sources. Les armoiries associées au lieu sont notamment « de gueules à trois chevrons d’hermine » pour la famille de Trécesson, avec la devise « Plutôt rompre que plier », ainsi que les blasons et devises des familles qui lui ont succédé, parmi lesquelles Secondat de Montesquieu et Perrien de Crenan, tels que décrits dans les documents.

Le domaine est riche en traditions et légendes. La plus connue est celle de la Dame blanche, rapportée dès 1824 et liée à une fiancée enterrée vivante qui, selon la tradition, hanterait les toits du château les soirs de pleine lune, bien qu’il n’existe pas de témoignage direct connu. D’autres récits populaires évoquent la chambre des Joueurs fantômes, où des apparitions de joueurs de cartes laissent parfois, selon la légende, un trésor, et l’histoire du Manoir du Pied d’Ânon, qui raconte la restitution des biens d’un marquis après un pari. Enfin, plusieurs épisodes légendaires et historiques sont associés au site et ont inspiré des récits et des illustrations repris dans la bibliographie consacrée au château.

Le domaine accueille ponctuellement des animations et a été médiatisé récemment : en 2023 y furent présentés des spectacles de fauconnerie et le site a été mis à l’honneur dans des émissions télévisées, dont des tournages diffusés ou prévus sur France 5 et FR3 Bretagne.

Liens externes