Château de Trégranteur

Crédit photo : Martin Selway - Sous licence Creative Commons

Propriété d'une société privée

Frise chronologique

Moyen Âge central

Bas Moyen Âge

Renaissance

Temps modernes

Révolution/Empire

XIXe siècle

Époque contemporaine

1200

1300

1400

1500

1600

1700

1800

1900

2000

1204

Première mention de la famille Trégarantec

1264

Première mention de la seigneurie

1544

Passage aux Quelen du Broutay

1571

Passage aux Bonin de Courroy

1740

Mariage de René-Jean Bonin

1750

Création de la grille

19 mars 1943

Classement de la grille

11 avril 1947

Inscription du château

Aujourd'hui

Patrimoine classé

La grille d'entrée du parc (cad. YD 112) : classement par arrêté du 19 mars 1943 ; Château et son parc (cad. YD 112) : inscription par arrêté du 11 avril 1947

Personnages clés


André Forestier	Ingénieur ayant proposé un projet pour le château.
Hippolyte de Brilhac	Prêtre et amateur d'architecture, auteur des plans du château.
Eustache Roussin	Ferronnier ayant réalisé la grille du portail.
René-Jean Bonin	Conseiller au Parlement de Bretagne, commanditaire des travaux du château.

Origine et histoire du Château de Trégranteur

Château de Trégranteur

Le château de Trégranteur se trouve dans le lieu‑dit Trégranteur, commune de Guégon (Morbihan), immédiatement au nord du hameau. La terre appartient à la famille Trégarantec depuis 1204 et la seigneurie est mentionnée en 1264 sous les formes Trégarantec ou Trégranteur. Par alliance, la propriété passe aux Quelen du Broutay en 1544 puis aux Bonin de Courroy en 1571 ; en 1660 elle revient aux Bonin de la Villebouquais, qui agrandissent le domaine. René‑Jean Bonin, conseiller au Parlement de Bretagne, contracte en 1740 un mariage avantageux ; résident à Rennes, alors en cours de reconstruction après l'incendie de 1720, il confie d'abord un projet à l'ingénieur André Forestier mais adopte finalement le projet d'Hippolyte de Brilhac, prêtre et amateur d'architecture, et l'œuvre est achevée vers 1750. La grille en ferronnerie du portail, aux armes des Bonin et de Saint‑Pern, date des années 1750 et est attribuée à Eustache Roussin, auteur de la chaire à prêcher de Josselin. Le parc paraît avoir été aménagé à la même époque. Après la Révolution, l'environnement est réaménagé et, au XIXe siècle, la famille du Halgouët modifie fortement le site en comblant les douves, en démolissant plusieurs dépendances — dont un colombier — et en faisant construire l'actuelle ferme par J. P. Ducouret. La grille d'entrée a été classée au titre des monuments historiques par arrêté du 19 mars 1943 ; le château et le parc ont été inscrits par arrêté du 11 avril 1947.

L'édifice, de style Louis XIV, présente un corps central légèrement saillant encadré de deux ailes, chacune terminée par un pavillon en avant‑corps, et s'élève sur trois niveaux. Chaque étage offre en façade de grandes fenêtres en arc surbaissé dont la clé saillante est sculptée. L'accès principal se fait par un perron à double révolution. Les pièces du rez‑de‑chaussée conservent des boiseries d'époque Louis XV ; les dessus de portes des appartements de réception — salon, bibliothèque, vestibule — sont ornés de peintures en camaïeu et de scènes champêtres.