Château de Trémazan à Landunvez dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château fort

Château de Trémazan

  • Route du Tanguy-Castel
  • 29840 Landunvez
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Château de Trémazan
Crédit photo : Caerbannog - Sous licence Creative Commons
Propriété d'une société privée

Période

XIIe siècle, XIIIe siècle, XIVe siècle, XVe siècle

Patrimoine classé

Château (cad. B 129, 130) : inscription par arrêté du 18 mai 1926

Origine et histoire du Château de Trémazan

Les restes du château de Trémazan se dressent sur la commune de Landunvez, face à Portsall, entre le village de Kersaint et le hameau de Trémazan, à une trentaine de kilomètres au nord‑ouest de Brest ; l’ensemble est en contrebas de la route côtière et peu visible depuis la mer. Selon la tradition, le site aurait été occupé dès l'Antiquité par un castellum et la légende fait naître Tanguy du Châtel en ces lieux ; d’autres traditions situent l'origine du château aux IXe‑Xe siècles. L'édifice tel qu'on le connaît relève principalement des XIIIe et XIVe siècles : il devint château‑fort vers le Xe siècle, fut détruit en 1220 au cours d'un conflit contre le duc de Bretagne, puis reconstruit une trentaine d'années plus tard par Bernard du Châtel. Le château fut le chef‑lieu du fief des du Chastel, famille noble attestée dès le milieu du XIIIe siècle, dont plusieurs membres servirent les ducs de Bretagne et les rois de France ; Bernard du Chastel est mentionné comme propriétaire en 1351. La chapelle seigneuriale Notre‑Dame, élevée en collégiale en 1518, se trouvait au lieu‑dit Kersaint, siège de la juridiction seigneuriale. Sur le plan architectural, le donjon est de plan carré et divisé en quatre étages plus un rez‑de‑chaussée ; sa hauteur actuelle est d'environ 28 mètres, alors qu'il a peut‑être été plus élevé à l'origine. Les datations varient selon les sources : certaines attribuent le donjon au XIIe siècle, tandis que des études dendrochronologiques et d'autres analyses le rapprochent de la première moitié du XIVe siècle (vers 1315–1350) ; la première mention écrite du château date de 1351. La première enceinte fortifiée serait construite peu après le donjon et abritait des bâtiments d’habitation ; une seconde enceinte, formant la basse‑cour, est attribuée au XVe siècle ; d'autres tours et éléments de l'enceinte datent des XIIIe au XVe siècles ; le colombier est daté du XVIe siècle. Délaissé à la fin du XVIe siècle, le château servit de carrière de pierre aux XVIIe et XVIIIe siècles et fut vendu comme bien national pendant la Révolution ; la chapelle de Kersaint ne fut rendue au culte qu'en 1804. Le cadastre de 1844 figure le château avec ses deux enceintes, une ferme installée dans la seconde enceinte, un four à pain et un colombier, et mentionne le toponyme « Le Castel ». Au XIXe siècle, le donjon aurait été frappé par la foudre, et en fin de siècle un dernier habitant surnommé « Napoléon » y vécut de la charité publique. Des pierres du site furent réemployées pour la construction de l'ancienne église Saint‑Louis et d'une salle de spectacle à Brest. Le château de Trémazan fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 18 mai 1926. Des fouilles de sauvetage dirigées en 1978 par Gildas Durand ont permis d'établir un relevé précis des vestiges ; des prélèvements sur les bois ont donné lieu à des datations par dendrochronologie. Après un effondrement partiel du donjon durant l'hiver 1995, l'association SOS Château de Trémazan fut créée en mars 1995 pour en assurer la sauvegarde ; la commune a acquis le donjon et la première enceinte en 1998 et des travaux de consolidation ont été entrepris en 2000. L'association a financé des protections temporaires et coorganisé en juin 2004, avec le Centre de Recherche Bretonne et Celtique, un colloque destiné à partager et approfondir les connaissances sur ce château fort du Léon.

Liens externes