Château de Trévarez à Saint-Goazec dans le Finistère

Patrimoine classé Patrimoine défensif Demeure seigneuriale Château de style néo-gothique

Château de Trévarez

  • Route de Laz
  • 29520 Saint-Goazec
Château de Trévarez
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Château de Trévarez
Crédit photo : Britkemp - Sous licence Creative Commons
Propriété du département

Période

limite XIXe siècle XXe siècle

Patrimoine classé

L'ensemble des éléments constitutifs, bâtis et paysagers, du domaine de Trévarez, à savoir : Les façades et toitures du château et la totalité des pièces du rez-de-chaussée et du sous-sol y compris l'escalier d "honneur ainsi que les escaliers, les rampes et la balustrade périphérique de la terrasse sud ; les façades et les toitures des communs ainsi que les stalles conservées dans l'extrémité sud-est de l'aile sud des écuries et la fontaine du Lion y compris le mur de soutènement sur lequel elle s'adosse ; le manoir (ferme expérimentale) : les façades et les toitures du logis, des deux maisons de fonction, de l'ensemble des communes (à l'exclusion du hangar ouest) et des chenils ainsi que les anciens jardins en terrasses ; la chapelle et la fontaine Saint-Hubert, en totalité ; la pavillon de garde de Cavarno pour ses façades et ses toitures ; la maison du jardinier pour ses façades et ses toitures, y compris la serre attenante en totalité ; les sols et les murs de clôture du verger et du potager, le bassin central du potager ; les serres à savoir les serres adossées au mur nord du potager en totalité, dans le verger les trois serres froides et la serre chaude pour leurs façades et leurs toitures ; la cressonnière ; la parc paysager et les jardins (régulier, classique, d'inspiration Renaissance italienne, pittoresque et asiatique) avec les fabriques qu'ils contiennent, à savoir le bassin de la Chasse et son buffet d'eau du jardin Renaissance, les deux vasques et le cadran solaire du jardin régulier, les deux statues des enfants maîtres-chiens, et les infrastructures hydrauliques, à savoir le réservoir sud-ouest, les canalisations souterraines et dégagées, l'étang, qui, vannes et vivier ; les grilles et les piliers des portails d'accès par les pavillons de Cavarno et la maison forestière de Vein Roux (cad. AL 6 à 33, 38, 41 à 46 ; AI 11 à 17, 50, 53) : inscription par arrêté du 6 avril 2009

Origine et histoire du Château de Trévarez

Le domaine de Trévarez, situé à Saint-Goazec dans le Finistère, domine la vallée de l'Aulne et a été construit de 1893 à 1907 non loin d'un ancien manoir. Son commanditaire, James de Kerjégu, ancien diplomate et président du Conseil général, confia la réalisation à l'atelier parisien dirigé par Walter-André Destailleur, aboutissant à des constructions exécutées avec un grand soin. Le château, élevé en kersantite et en brique, illustre un style éclectique mêlant influences victoriennes, néogothiques et motifs de la Renaissance, et rappelle certaines grandes résidences urbaines de l'époque. La majeure partie du chantier fut confiée à des entreprises parisiennes, tandis que la maçonnerie et la sculpture furent exécutées localement ; l'ouvrage allie savoir-faire traditionnel et techniques modernes comme la charpente métallique et les installations électriques. L'édifice était équipé des dernières innovations : ascenseurs, chauffage central, eau courante, électricité, serres chauffées et installations de cuisine très sophistiquées pour l'époque ; sa grille en fer forgé, œuvre d'Achille Busson, fut exposée et primée au Grand Palais en 1903. De vastes travaux de terrassement et d'aménagement paysager permirent de créer une plateforme en mi-pente, un étang et un parc à l'anglaise planté d'espèces exotiques importées. Le chantier, qui mobilisa une cinquantaine d'artisans, coûta presque cinq millions de francs-or. Du passé seigneurial subsistent le manoir remanié, la chapelle Saint-Hubert datée de 1699 et la fontaine Saint-Hubert. Sous la direction de James de Kerjégu, la vie au château fut brillante : réceptions, parties de chasse et un important personnel domestique bénéficiant d'installations jusque-là rares. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le domaine accueillit des collections de musées dès 1939, fut réquisitionné par les forces d'occupation en 1940 et subit en 1944 d'importants dommages par bombardement, touchant notamment une aile, les cuisines et des salons de réception. Après une longue période d'abandon et de pillages, le domaine fut mis en vente en 1968 puis acquis par le Conseil général du Finistère, qui entreprit une restauration progressive ; le parc fut rouvert en 1971 et la toiture restaurée en 1993. Aujourd'hui seules certaines parties du château, principalement le rez-de-chaussée et une partie du premier étage, sont accessibles au public en raison du coût des travaux. Le parc, d'un grand intérêt botanique, rassemble des jardins réguliers et paysagers, des fabriques, serres, potager et vivier, la chapelle Saint-Hubert et un cimetière préhistorique ; il abrite de vastes collections végétales, notamment une Collection nationale des cultivars de Rhododendron et de nombreuses camélias centenaires, ainsi que de grands arbres exotiques. Les tracés du parc ont été reconstitués et réaménagés depuis 1968, organisés en secteurs thématiques, et enrichis après l'ouragan de 1987 par de nouvelles allées et aménagements. Le domaine est inscrit au titre des monuments historiques en 2009 et a reçu les labels « Patrimoine du XXe siècle » et « Jardin remarquable ». Depuis 2006, Trévarez fait partie de l'établissement public de coopération culturelle « Chemins du patrimoine en Finistère ». Le domaine accueille des manifestations culturelles et horticoles et reste un site majeur du patrimoine breton ; en 2024 il figure parmi les candidats à l'élection du monument préféré des Français.

Liens externes